Condoléancessur registre. Pas de plaques, que des fleurs naturelles. Françoise repose à la chambre funéraire de Condé-sur-Noireau, rue Motte de Lutre, salon Éos. Cet avis tient lieu de faire-part et de remerciements. Le Bosq Bâton, Saint-Pierre-la-Vieille, 14770 Condé-en-Normandie. PF Gauquelin - Le Choix Funéraire,
Avisde décès de Madame Christiane MORAND née DUMONT paru le 16/11/2021 à Condé-Sur-Noireau : retrouvez toutes les informations sur les funérailles. 04 82 53 51 51 AVIS DE DÉCÈS
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PompesFunèbres GAUQUELIN - Le Choix Funéraire (14) 120 rue Saint Martin, 14110 Condé-sur-Noireau Présentation Services Prix Horaires Présentation Les agences Pompes Funèbres GAUQUELIN sont situées dans la ville de Condé-sur-Noireau, dans le département du Calvados (14). Services Religion : ne sait pas Soins de conservation
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Laredécouverte de la pensée sauvage, de l'arkhé, en est le premier facteur, elle s'inscrivait, pour Claude Levi-Strauss, dans la perspective d'une quadruple rupture : • avec l'Humanisme et l'idéologie du sujet, battu en brèche par les problématiques de l'inconscient, • avec la pensée évolutionniste et historiciste, il s’agira désormais plutôt que sur des procès linéaires,
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Avisde décès en ligne, informations pratiques, condoléances. Monsieur Jean CANTON 22/12/2019 à l'âge de 88 ans Loyettes (01360), Crémieu (38460) Voir. Publié il y a 7 mois. Jacques JULIEN 13/01/2020 à l'âge de 70 ans Saint-Max (54130) Voir. Publié il y a 7 mois. Monsieur François SZYMANSKI à l'âge de 89 ans Lens (62300), Vendin-Le-Vieil (62880) Voir.
F12H4A. Après un été riche en manifestations, la commission "Foires et Marchés" de Condé-sur-Noireau, présidée par Christian... Il vous reste 90% de l'article à devez bénéficier d'un abonnement premium pour lire l'article. Abonnement sans engagement Je m'abonne Déjà abonné ? Connectez-vous Recevez l'essentiel de l'actualité chaque jour par email Condé-sur-Noireau tirage au sort Urville Réagir à cet article L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits. Connectez-vous ou créer un compte pour pouvoir commenter cet article. A lire aussi Actualités Conde-sur-Noireau. Des élèves impressionnés par la guerre 14-18 Actualités Condé-sur-Noireau. Un collège où il fait bon vivre Actualités Condé-sur-Noireau. Un cross pour la cohésion d'équipe
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Reminder of your requestDownloading format TextView 1 to 246 on 246Number of pages 246Full noticeTitle Au pays virois bulletin mensuel d'histoire localePublisher VirePublication date 1932-01Relationship textType printed serialLanguage frenchLanguage FrenchFormat Nombre total de vues 4091Description janvier 1932Description 1932/01 A15-1932/ Collection numérique Fonds régional Basse-NormandieRights Consultable en ligneRights Public domainIdentifier ark/12148/bpt6k5490691bSource Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC11-2140Provenance Bibliothèque nationale de FranceOnline date 19/01/2011The text displayed may contain some errors. The text of this document has been generated automatically by an optical character recognition OCR program. The estimated recognition rate for this document is 97%.Revue Historique, Scientifique, Artistique et Littéraire BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DES AMIS DU PAYS VIROIS BM ' SOMMAIRE Pg> Nécrologie 49 Questionnaire de l'Abonné.. 58 ROBEKT BAZIN. — Une Charte de l'Abbaye de Belle-Etoile 1577. 61 EK. HALBOUT. — Le >Jieujc Condé Monographie de l'Hospice.. 73 B. LEPOËTRE. — Nomination d'un Custos 1716 80 >?AL. BOURRIENNE. — Les Seigneurs de Coulonces suite 81 JEAN ROBERT. — Bibliographie . 90 PRIX DU NUMÉRO 3 fr. MORTAIN Imprimerie GABRIEL LEI KLL1EK Grande-Rue, près l'Eglise , 1 Revue Historique, Scientifique, .Artistique et Littéraire BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DES AMIS DU PAYS VIROIS ANNÉE 1932 Sceau des Obligations de la Vicomte de "Oire MORTAIN IMPRIMERIE GABRIEL LETELL1ER Grande-Rue, près l'Eglise TABLE DES MATIERES JANVIER-MARS 1933 J. R. — Chronique Annuelle 1 VAL. BOURRIENNE. — Les Seigneurs de Coulonces suite. 12 Ephémérides Semestrielles 31 FRÉDÉRIC ALIX. — Recherche de Montfaut dans l'Election de Vire, 1463 SB RENÉ PICARD. —? Les Tapisseries du Presbytère de La Graverie ... 43 AVRLL-JUIN 1933 Nécrologie ... ...... 49 Questionnaire de l'Abonné 58 ROBERT BAZIN. — Une charte de l'Abbaye de Belle-Etoile 1B77 .. 61 EM. HALBOUT. — Le Vieux Condé Monographie de l'HoBpice .-. ..-.» 73 B. LEPOËTBE. — Mesnil-Robert Nomination d'un custos 1716 80 VAL. BOURRIENNE. — Les Seigneurs de Coulonces suite. 81 JEAN ROBERT. — Bibliographie > ,....... 90 JUILLET-SEPTEMBRE 1932 R. P. — Chronique Semestrielle Un témoignage relatif à la mort du sous-diacre Picquenard 1795 .. 97 Ephémérides Semestrielles , 103 Nomination de Personnes Notables 12 Nov. 1653 105 EM. HALBOUT. — Le Vieux Condé Monographie de l'Hospice suite 107 VAL. BOURRIENNE. — Les Seigneurs de Coulonces suite 115 FRÉDÉRIC ALIX. — Compagnon de Gaule 139 JEAN ROBERT. — Bois-Nantier 142 OCTOBRE-DÉCEMBRE 1933 JEAN ROBERT. — Bois-Nantier suite 145 CHARLES TIRARD. — Il y a cinquante ans... au Pays Virois 153 EM. HALBOUT. — Le Vieux Condé Monographie de l'Hospice suite et fin 158 ROBERT BAZIN. — Visites officielles 173 Bibliographie 186 Table Alphabétique Par Noms d'Auteurs ALIX FRÉDÉRIC. — Recherche de Montfaut dans l'Election de Vire 1463 38 Compagnon de Gaule 139 BAZIN ROBERT. — Une charte de l'Abbaye de BelleEtoile 1577 61 Visites officielles 173 BOURRIENNE VALENTIN. — Les Seigneurs de Coulonces mite 12, 81 115 HALBOUT EMILE . — Le Vieux Condé Monographie de l'Hospice 73, 107 158 LEPOËTRE B. — Mesnil-Robert Nomination d'un Custos 1716 80 PICARD RENÉ. — Les Tapisseries du Presbytère de La Graverie 42 Chronique semestrielle Un témoignage relatif à la mort du sous-diacre Picquenard 1795 97 ROBERT JEAN. — Chronique Annuelle . 1 Bibliographie • • 90 Bois-Nantier 142 145 TIRARD CHARLES. — Il y a Cinquante Ans... Au Pays Virois ...>. 163 ERRATA Page 2. —. Ligne 84 lire ilôts et non ilôts ». Page 7. — Dernière ligne lire toits et non toits ». Page 8. — Ligne 23 lire s'élargissant et non s'élégissant ». Page 11. — Ligne 4 lire qu'on n'aille et non qu'on aille ». Page 45. — Ligne 8 lire générale et non générales ». Page 49 Ligne 1 lire Don et non Dom ». Page 57. — Ligne 12 verbe au singulier et non pas au pluriel. Page 90. — Ligne 2 lire Macquart et non Mâchait ». Page 176. — Ligne 22 lire Rocherullé et non RocherielU ». Sceau de» Obligations de la Vicomte de Condé NECROLOGIE Dans Hernani, le poète nous montre Dom Ruy Gomez de Silva, prenant le Roi par la main pour l'arrêter devant chaque tableau de la galerie où sont exposés les portraits de ses aïeux et lui vanter de chacun les mérites. Quant on considère la valeur des membres de la Société de Amis du Pays Virois dont les noms vont s'inscrire sur notre litre funèbre, on se demande en vérité s'il ne serait pas plus sage — et non moins décent — de remplacer la nécrologie habituelle par une exposition de portraits, où ils nous apparaîtraient auréolés de leurs hautes vertus de l'esprit et du coeur. Que de fois déjà nous a-t-on vu gémir ici sur la désinvolture aveugle, effroyable et dénuée pour ainsi dire de tout sens commun, avec laquelle la Mort choisissait dans nos rangs ses victimes ! Hélas ! rien n'est changé. Cette année encore, tout nous autorise à reprendre l'éternelle antienne. Voyez plutôt quel sujet d'élite ouvre aujourd'hui le ban funéraire Le professeur RENÉ VIGUIER, l'une des plus éclatantes lumières de la faculté des Sciences de Caen, n'avait que cinquante ans lorsque la mort est venue, le 19 janvier, interrompre une carrière qui s'annonçait brillante et plonger dans le deuil, non seulement une famille éplorée, mais la Faculté tout entière. Ce trépas nous est d'autant plus sensible que l'aimable et savant professeur se disposait à enrichir notre Revue locale d'un travail sur la flore et la géologie du Pays Virois. A l'opposé de cette mort, celle du chanoine RAYMOND-ALBERT DU VAL, ancien curé de Vassy, ne causa nulle surprise. Il y avait longtemps qu'on voyait ce prêtre pieux et zélé, — 50 — doublé d'un homme charmant, décliner à grands pas, sans espoir de retour. Simple autant qu'agréable et d'une gaieté prenante, le vénéré doyen, dont la piété profonde n'excluait point une aimable indulgence, trouvait dans ses vertus les armes nécessaires pour combattre l'erreur et conquérir les âmes. Hélas ! il n'était plus qu'une loque humaine et l'ombre de lui-même lorsqu'à bout de forces, un an avant de mourir, il lui fallut quitter sa paroisse aimée pour se rendre dans sa famille au Raincy, près Paris. C'est là qu'il s'est éteint le 27 janvier, à l'âge de 67 ans. Ses restes reposent dans le cimetière de ThuryHarcourt, son pays natal. • S'il n'avait pas le brillant du chanoine Duval, l'abbé ARMAND LEMONNIER, curé de Saint-Pierre-la-Vieille de 1901 à 1929, n'est pas sans offrir des traits de ressemblance avec lui. L'abbé Lemonnier vit le jour, à Vassy, en 1866 ; il avait donc à peu près le même âge que l'honorable doyen quand Dieu le rappela vers lui. Terrassé par un mal qui ne pardonne pas, il dut, lui aussi, quitter Saint-Pierre-la-Vieille, où il espérait finir son existence, pour se retirer en Amayé-sur-Orne, dans l'hospitalière confrères, qui lui avaient fait un jour l'honneur très apprécié de l'élire bâtonnier de l'Ordre. Edmond Morin, nous ne saurions l'oublier, d'une obligeance extrême, s'offrait à faire, soit aux Archives départementales soit dans les greffes de Caen, les recherches dont ses collègues du Pays Virois pouvaient avoir besoin. Il fit mieux puisque, descendant lui aussi dans l'arène, il fut notre dévoué collaborateur. Saint-Thomas. — C'est en ce lieu planté de marronniers aux majestueux ombrages et qui semble, grâce à sa situation dominante, pouvoir être considéré comme l'Acropole de Vire, que s'était écoulée la jeunesse studieuse d'Edmond Morin. C'est de cette même place que partit, le 17 juin, le convoi funèbre d'un autre de nos collègues que ses talents professionnels avaient paru désigner à l'administration des Beaux-Arts pour architecte des Monuments historiques dans l'arrondissement. GUSTAVE DAVID était né à Rouen, mais quarante années passées au pays Virois, en l'investissant citoyen de Vire, l'avaient fort attaché à sa ville d'adoption. N'y avait-il pas vu, dès en arrivant, l'avenir s'offrir à lui sous les meilleurs auspices ? Bientôt il s'y créait une situation sérieuse et fondait son foyer grâce à un mariage des mieux assortis. Mais si les sentiers de la vie se présentaient à G. David parsemés de roses, il devait très vite en connaître les épines. A l'heure où ses affaires prenaient un encourageant essor, une catastrophe imprévue et terrible s'abattait sur lui heureux père d'un enfant en bas âge, il voyait mourir dans l'épanouissement de sa riante jeunesse sa douce compagne, alors qu'elle venait de lui donner un second fils. Puis, ce l'ut, quelques années plus tard, un grave accident de voiture qui le força de renoncer à jamais à l'automobilisme et dont il devait ressentir les conséquences funestes et douloureuses jusqu'à son dernier jour. Gustave David offrait, si l'on peut dire, une dualité de caractères différents dont l'un complétait l'autre. D'une remarquable intelligence, spirituel, voire même plein de malices quelquefois, — 52 — ce joyeux causeur se doublait d'un esprit des plus sérieux et d'une énergie incroyable. Esclave de ses devoirs professionnels et religieux, il fut longtemps redouté do certains entrepreneurs dont il ne possédait pas l'élasticité de conscience. Aussi avait-il acquis l'estime et la confiance de sa clientèle. Ses dernières ^années furent un tissu de souffrances répétées et souvent atroces ; mais jamais la douleur ne parvint à émousser la foi profonde de ce talentueux homme de bien qui se montra toujours un père modèle et le meilleur des amis. Gustave David est mort âgé de 65 ans. Ces qualités morales et ces hautes vertus qui forcent l'admiration et nimbent d'une auréole de gloire des âmes d'élite comme celles dont nous venons d'évoquer le souvenir, il est un homme chez lequel nous les voyons briller d'un éclat d'autant plus pénétrant et plus doux qu'elles nous apparaissent comme à travers un voile de modestie souriante et de simplicité des plus exquises. Car c'est bien, n'est-ce pas, sous ces couleurs aimables que se présente à nos yeux l'image du regretté président d'honneur de la Société des Amis du Pays Virois, celui qui, par son seul mérite et sans la briguer, se vit investi, par ses concitoyens, de la plus haute magistrature de sa ville natale, CHARLES DROUET, avocat, maire de Vire. Qu'on le prenne au barreau, dont les avocats, ses confrères, l'avaient élu bâtonnier de l'Ordre, ou dans ses fonctions de maire ; qu'on observe en lui l'avocat disert ou le président de sociétés multiples — philantropiques, religieuses ou bienfaisantes — qui avaient remis entre ses mains expertes leurs intérêts ou leur direction ; qu'on le suive à l'hôtel de ville ou qu'on l'accompagne en sa vieille église Notre-Dame, en laquelle, sans ostentation aucune, il assistait à la messe chaque matin ; mieux encore, qu'on le considère honorant de sa présence et rehaussant de son prestige des réunions publiques, parfois en contradiction avec ses principes ou répugnant un peu à sa manière de voir, mais auxquelles il ne se reconnaissait pas le droit, en vertu de ses hautes charges, de se dépenser d'assister ; toujours on retrouve en Charles Drouet un esprit intègre autant qu'impartial et l'esclave du devoir. Cette impartialité et cette incorruptible probité ont formé le leit-motiv des flots d'éloquence, émue autant qu'élogieuse, que les représentants les plus qualifiés du parlement, du barreau et des sociétés locales ont fait couler sur la tombe entr'ouverte du bon maire Charles Drouet. Travailleur infatigable, accessible à tous, affable et consciencieux, il est resté debout sur la brèche, en dépit d'une maladie terrible, supportée avec une — 63 — vaillance surhumaine qu'il puisait dans sa foi intense, et ne s'est alité que pour mourir. Il est décédé le 8 septembre, à la veille d'entrer dans sa soixante-dix-huitième année. Les croyants ont pensé voir mieux qu'une coïncidence dans la date de la mort de Charles Drouet tombant le jour même de la Nativité de Marie, fête patronale de cette église de Vire, dans laquelle s'étaient accomplis tous les actes religieux qui avaient pour ainsi dire jalonné ses 76 ans d'existence. Il semble, à leurs yeux, que la madone compatissante ait choisi ce jour-là pour descendre cueillir l'âme de son féal et dévot serviteur sur son lit de souffrance, comme l'une des plus belles fleurs de son bouquet de fête. Et je n'ai pas trouvé cela si ridicule. Cinq semaines plus tard, un autre édile Virois, PAUL LEVAVASSEUR, son ami de collège et de même âge que lui, allait rejoindre Charles Drouet dans l'au-delà . Lui, non plus, ne courut point après les honneurs ; il semble, au contraire, qu'ils lui soient advenus de manière naturelle ; soit, pourrait-on presque dire, par héritage, lorsque son père disparut ; soit par un enchaînement logique des événements. Tour à tour négociant en gros, juge consulaire, conseiller municipal et adjoint au maire de Vire, toujours on le rencontre prudent et sage, consciencieux et dévoué, serviable et charmant. Retiré des affaires depuis de longues années, Paul Levavasseur semble avoir fait alors deux parts de son temps ; soit qu'il s'appliquât d'une façon délicieuse à mettre en pratique 1' Art d'être grandpère », soit qu'il se consacrât à la chose publique, en la cité qui l'avait vu naître. Son rôle à la mairie, aussi bien que dans les commissions diverses auxquelles il fut appelé, fut avant tout silencieux et discret, mais animé de l'esprit de justice et de l'idée de se rendre utile. Cependant, la vieillesse ne lui fut pas clémente. Alors que, septuagénaire depuis longtemps déjà , Charles Drouet se montrait vif, alerte, comme s'il n'eut que trente ans, on vit, au contraire, Paul Levavasseur décliner d'une manière peu sensible d'abord, mais suivant une pente ininterrompue vers l'inéluctable fin. Tel une lampe qui, faute d'huile, est forcée de s'éteindre, ainsi Paul Levavasseur, âgé de 76 ans, s'endormit pour toujours le 17 octobre, entouré de ses enfants et de ses petitsenfants. JULIEN BRÉHIER, lui, avait plus de 80 ans, lorsque, le 10 octobre, il ferma les yeux dans sa ferme d'Airon », nom qu'il avait affecté de conserver à sa belle propriété de Saint- — 54 — Hilaire-du-Harcouët, dont les jardins faisaient l'admiration, par le luxe des fleurs et leurs eaux limpides, du voyageur qui, venant de Bretagne, passait sur le pont de l'Airon. Julien Bréhier 1 était un des fidèles de notre Société, ce qui n'est pas pour surprendre ceux-là qui connaissaient son amour de la patrie normande et son érudition. N'avait-il pas, du reste, pris la plume maintes fois pour écrire avec une infinie distinction des pages captivantes ? Les Souvenirs d'un Lieutenant des Gardes-Mobiles de Mortain, 1870-1871, récit attachant, rempli d'émotion surtout lorsque l'auteur raconte avec une concision toute militaire comment il apprit la mort de sa mère, sont un monument, petit sans doute mais combien précieux pour l'histoire de cette guerre aux sombres souvenirs. Originaire d'une famille ancienne et considérée de S'-Hilairedu-Harcouët, Julien Bréhier s'adonna d'abord à l'industrie dont il avait hérité de son père. Depuis qu'il avait vendu ses usines, il partageait ses loisirs entre les livres et les fleurs. Celui qui a franchi le cap de la cinquantaine est en droit d'espérer vivre longtemps encore. Il n'empêche que, sorti de la période active et florissante qui se nomme la jeunesse, il a parcouru plus de la moitié de sa course. Pas plus que l'homme, la femme n'est dispensée d'obéir à cette loi. C'est pourquoi l'on pourrait, semble-t-il, presque dire qu'il est hors de saison de se lamenter sur le sort de celles de nos sympathiques associées que la Parque inflexible est venue ravir à nos affections et à nos tendresses au cours de l'an passé. Mais comment se féliciter, si tardif qu'il soit, d'un départ causé par la mort ? Il s'agit alors d'un départ sans retour ; cette seule pensée suffit pour déchirer l'âme et l'abreuver d'angoisse. Celle qui nous quitta la première fut madame EUGÉNIE NICOLLE, en religion Soeur Saint-Joseph, supérieure de l'hospice Saint-Louis, de Vire. 1 Le prénom officiel de M. Bréhier était Hippolyte. Mais, comme 11 a fallu que l'heure de sa mort sonnât pour nous l'apprendre, nous avons cru devoir lui maintenir le prénom de Julien » sous lequel il était connu de tous. Son histoire de la Campagne de 1870-71, dont il est question plus bas, a paru dans la toujours intéressante REVUE DU MORTAINAIS. Commencée dans le bulletin n» 10, le 25 avril 1914, ce récit, interrompu par la guerre, fut repris en 1920 bulletin du 25 octobre et suiv. — 65 — Madame Nicolle, seul nom sous lequel en ville on la connût, était née à Courseulles en 1848. Femme d'un esprit supérieur et d'une rare intelligence, elle rencontra souvent, dans sa longue carrière, des obstacles devant lesquels une autre aurait sombré ; elle tint tête à l'orage et rendit des services immenses aux déshérités de la vie, dont elle avait la charge, à la communauté, nef dont elle tenait le gouvernail, et à la ville elle-même. Les religieuses hospitalières, ses soeurs, la maintenaient à leur tête autant que le leur permettaient les statuts de leur Ordre ; Madame Nicolle était cependant bien vieille, mais on eut dit que l'âge n'avait pas prise sur elle et les hautes qualités de cette surfemme cette hardiesse de langage est le terme qui convient autant que ses grandes vertus commandaient ce choix. Supérieure de la communauté pendant 43 ans, elle est morte le 16 mars, dans sa 84e année, dont 59 passées au service des pauvres. Le 12 juillet, décédait à Neuville, à l'âge de 60 ans, MADAME D. LIGNEL, née Marie-Victoire RIVALIN. Depuis le jour lointain qu'elle et son mari, poussés par les hasards de l'existence, étaient venus de Bretagne au Pays Virois, la vie de Madame Lignel s'était passée dans les écoles publiques de Vire. Aussi, nombreux sont nos compatriotes qui lui doivent les bienfaits de l'instruction ; leur estime comme aussi leur reconnaissance ne firent jamais défaut à l'excellente maîtresse. Modèle des épouses et des mères, mais inconsolable de la perte d'un fils mort à la fleur de l'âge, Madame Lignel conservera, dans le coeur de ceux qu' C'est sur ce terrain que fut construit l'hospice actuel. — 110 — encore pendant plusieurs années. Enfin, le 5 février 1872, le Conseil municipal prit une décision héroïque Considérant que les bâtiments de l'hospice sont dans un état déplorable, que la charpente est tellement pourrie qu'aucun couvreur ne veut se risquer à réparer le tout ; Considérant que les sommiers sont usés dans leur portée sur les murs, ont dû être étayés pour la sûreté des habitants de l'hospice ;... Considérant que la démolition est nécessaire... Accorde francs sur l'emprunt. » Arch. mun. L'emprunt dont il est ici question est un emprunt de francs voté le 7 Juillet 1871. La moitié de la somme empruntée devait être employée au remboursement d'un autre emprunt de francs, contracté le 10 novembre 1870, et l'autre moitié était destinée à payer des dépenses déjà engagées, à agrandir l'hospice, le cimetière, etc. Un grand pas était donc fait dans la réalisation du projet. Une souscription ouverte en ville produisit fr. 90 et, pour compléter la somme indispensable à l'achèvement de l'entreprise, un crédit de francs fut inscrit au budget primitif de 1873. La ville eut dès lors à sa disposition une somme de fr. 90 qui permit de se mettre à l'oeuvre immédiatement. La pose solennelle de la première pierre du nouvel hospice eut lieu le samedi 16 août 1873, à dix heures du matin. Les autorités de la ville, accompagnées de deux corps de musique, lit-on dans Le Journal de Condé du lendemain, se sont rendues sur le lieu des travaux et, devant une assistance nombreuse et sympathique accourue de tous les points de la ville, M. le maire de Condé a pris la parole en ces termes Messieurs et chers concitoyens, La cérémonie qui nous réunit aujourd'hui est une de celles qui causent chez l'homme de bien un véritable moment de bonheur. N'est-ce pas, en effet, pour les coeurs généreux, la plus pure des jouissances que de travailler à soulager l'infortune, à secourir la misère P La vie, ici-bas, est bien différente pour chacun. A côté du petit nombre de ceux qu'on appelle les heureux de ce monde, auxquels la fortune a prodigué ses dons, se trouvent ceux pour lesquels la vie est sans cesse un pénible voyage — 111 — qu'ils n'accomplissent qu'en traversant à chaque pas de nouveaux écueils. Parmi ceux-là il en est auxquels la Providence a donné assez de courage, assez d'énergie pour vaincre par eux-mêmes les difficultés qu'ils rencontrent et arriver au terme de leur carrière sans autre secours que leurs propres forces. Heureusement ils sont le plus grand nombre, car c'est eux qui forment l'activité humaine c'est eux qui, par leurs luttes, leur labeur de chaque jour, renouvellent la face du monde et l'empêchent de vieillir. Mais il en est quelques-uns que leurs forces trahissent, que la maladie, les infirmités arrêtent, chez lesquels le courage parfois fait défaut. — Ce sont les plus malheureux et ils ont droit à notre secours, à notre assistance, car ils sont aussi nos frères 1 C'est pour eux que la société chrétienne a créé ces retraites, ces asiles, où ils trouvent un soulagement à leurs misères, un allégement à leurs douleurs, l'appui, le soutien qui leur manquent pour achever seuls la route qui leur reste à parcourir. Là ils reçoivent les soins dévoués de ces saintes femmes qu'ils appellent ma soeur » et qui les entourent de toutes les tendresses d'une mère. Ces femmes, ce sont les soeurs hospitalières ; ces asiles, ce sont les hôpitaux. Condé, ville essentiellement industrielle, peuplée pour la majeure partie d'ouvriers dont la vie est souvent précaire, ne possédait qu'un hôpital restreint, alimenté, soutenu par des ressources plus restreintes encore ; aussi, jusque là , n'a-t-il pas fallu moins que l'activité, le dévouement, l'économie si bien entendue de la pieuse femme qui le dirige, l'habileté de l'ordonnateur qui le gouverne, pour trouver le moyen, avec d'aussi faibles ressources, de faire face à tous ses besoins. Cet hospice tombait en ruines, devenait un véritable danger pour ces malheureux, ces vieillards qu'il abrite, et était depuis longtemps l'objet de l'attention, de la préoccupation publiques. Aussi l'administration municipale, sortie de vos suffrages, a-t-elle cru que son premier devoir était d'apporter remède à un tel état de choses et s'est-elle mise résolument à l'oeuvre. Une pareille entreprise, au lendemain surtout des calamités qui avaient si lourdement pesé sur le budget communal, n'était possible qu'avec le concours sympathique et bienveillant des coeurs généreux. Un appel fut fait à la population tout entière ; une souscription fut ouverte et les honorables membres du Conseil — 112 — municipal, qui voulurent bien se charger de la recueillir, purent bientôt constater avec quel empressement toujours, avec quelle générosité parfois, on s'empressait de souscrire. Devant une pareille manifestation du sentiment public, le Conseil municipal n'a pas craint de demander d'autres sacrifices encore, et c'est alors qu'à défaut de tout autre moyen possible, il a dû chercher dans l'augmentation du tarif de l'octroi le complément des ressources nécessaires au but qu'il poursuivait, ressources qui lui ont permis enfin d'entreprendre la construction de l'édifice dont nous venons aujourd'hui consacrer la première pierre. Merci donc, chers concitoyens, merci au nom des malheureux, merci au nom de la charité chrétienne qui vous a si bien inspirés dans vos offrandes si nombreuses et si généreuses. Les ressources assurées la difficulté était vaincue, la réalisation devenait certaine, car les moyens étaient trouvés il ne restait plus qu'à chercher les voies. Des plans furent alors commandés, ensuite étudiés avec le soin le plus scrupuleux par le Conseil municipal et la Commission administrative de l'hospice ; soumis à l'examen de la Commission départementale des bâtiments communaux, qui les approuva sans aucune sérieuse critique. — Ils feront, j'en suis certain, honneur à l'architecte qui les a conçus —. Enfin nous avons eu le bonheur de voir l'entreprise entre les mains d'un de nos concitoyens, dont la capacité, la loyauté nous sont un sûr garant de la bonne exécution des travaux. Et bientôt, à la place de ces bâtiments qui tombent en ruines, dans lesquels aucune des conditions essentielles de l'hygiène n'était observée, nous verrons s'élever une construction qui, je l'espère, satisfera le goût du plus grand nombre, un établissement qui, par ses dispositions, répondra à tous les besoins du service, un monument qui sera un embellissement pour notre ville, pour nos pauvres un bienfait. Mais, avant de finir, permettez-moi de profiter de la circonstance pour plaider la cause de notre nouvel hospice. Nous sommes arrivés à sa création, mais nous devons aussi nous préoccuper de sa vie, de sa prospérité, je dirai même de sa richesse, car c'est la fortune du pauvre. Dans toutes les villes où de pareils établissements existent, ils ont des revenus considérables provenant des dons, des legs faits par des personnes riches. Jusqu'ici cet usage ne s'est pas introduit chez nous. Deux legs seulement ont été faits à notre — 113 — hospice le premier, à une époque déjà assez éloignée, par Mu" Calais dont je me plais aujourd'hui à rappeler la mémoire ; un autre par un sieur Brasil, originaire de Condé et décédé à Caen l'année dernière. Peut-être, et je le crois, est-ce à l'absence d'un établissement convenable ; est-ce au peu d'importance qu'avait notre hospice et qui le faisait ignorer qu'est dû un tel oubli. Espérons-le et ayons confiance dans l'avenir. Dans une cité comme la nôtre où tout appel à un sentiment généreux est si vite compris ; où la charité, la bienfaisance sont largement pratiquées, un hospice comme celui que nous allons posséder, qui pourra recevoir un plus grand nombre de vieillards, de malheureux et qui n'attendra, pour ouvrir ses portes à tous ceux que le besoin et la misère y conduiront, que d'avoir les ressources nécessaires pour les nourrir, n'attendra pas longtemps. Enfin, grâce à vous, Messieurs et chers concitoyens, j'aurai pu venir à bout de la tâche que je m'étais imposée la réédification de notre hospice. De tous les actes de mon administration, je considérerai toujours celui-là comme le meilleur dans le peu de bien que j'aurai pu faire, et il me consolera des fautes que j'aurai pu commettre, car je m'en souviendrai comme on se souvient d'une bonne action. » Ce discours du maire Lepelletier, écouté avec une attention profonde, fut salué des bravos unanimes des assistants. Puis le curé-doyen de S'-Sauveur, le savant abbé Bossard, prit la parole à son tour et fit une véritable étude des plus intéressantes sur les hôpitaux. Les discours terminés, le curé de S*-Martin, l'abbé Laurent, bénit solennellement la pierre dans laquelle le procès-verbal de l'inauguration et quelques pièces de monnaie furent renfermées. Le maire procéda ensuite à la pose et au scellement de cette pierre. Enfin le cortège officiel se reforma et toujours accompagné des deux corps de musique » rentra à l'hôtel de ville. Les travaux et leur préparation avaient été poussés avec activité les plans de M. Lucas, conducteur des ponts-et-chaussées et architecte de la ville de Condé, furent vite approuvés, si bien que l'adjudication put avoir lieu le 21 février 1873. M. Dorenlot, entrepreneur en cette ville, fut déclaré adjudicataire — 114 — et, vu sa compétence et son honorabilité, on le dispensa de fournir caution. Bientôt, à vingt-cinq mètres de la rue et à neuf mètres des anciens bâtiments, on vit s'élever l'immeuble que nous connaissons, beau morceau d'architecture qui fait honneur à celui qui l'a conçu. Peu de temps après, M. Lucas, nommé à Deauville, quittait Condé-sur-Noireau. Les parties encore utilisables des antiques constructions furent remises en état et ce qui restait du cimetière converti en jardins et en verger. Il convient d'ajouter, à l'honneur de la municipalité Condéenne et des habitants, qu'au bout de six ans toutes les dépenses étaient achevées de solder. A partir de cette année 1875 les pauvres furent donc très bien logés, et encore de temps en temps, la ville apportait des améliorations à l'établissement. Malgré cela, il faut bien en convenir, tout n'était pas parfait et beaucoup de commodités manquaient encore l'asile pour vieillards était insuffisant, on n'avait pas de chambres pour contagieux, pour pensionnaires, de cabanons pour aliénés, de dépôt mortuaire, etc. Il était clair, qu'un jour ou l'autre, il faudrait envisager un agrandissement très important. Des projets furent examinés et l'un d'eux, arrêté peu de temps avant la guerre, allait sans doute entrer en exécution lorsque la tourmente de 1914 vint tout remettre à plus tard. Il fallut donc attendre une quinzaine d'années encore. En 1930 un nouveau projet fut proposé et des plans établis. Ce projet comprend la construction d'un pavillon pour malades contagieux, d'un autre pour malades invalides, d'un troisième pour la moyenne chirurgie, d'un dépôt mortuaire, de cabanons pour aliénés, etc. Le chauffage central est prévu dans tout l'établissement et le nombre des lits porté de 62 à cent, y compris 10 chambres de pensionnaires. L'adjudication de la première partie des travaux comprenant un dépôt mortuaire et des chambres de contagieux a été faite le jeudi 22 Décembre 1932, elle s'est élevée à fr. au lieu de qui étaient prévus au devis. Il y a tout lieu d'espérer que l'exécution des diverses tranches du projet suivra — autant que le permettront les ressources municipales — et que, d'ici quelques années, notre hôpital, complètement modernisé, pourra ' répondre à tous les besoins. EMILE HALBOUT. A suivre. Les Seigneurs de Coulonces SUITE Item, aura les teneures, honneurs, droictures, dignittéz et libertés, rentes et revenus appartenant à ladite baronnie sur et à cause des fiefz et terres nobles qui ensuivent. C'est assavoir la baronnie de Gouvetz et Boisnamptier, le Pont-Farcy, Coulombelles, Busseel, Frédouyt, et Corbel en Mombray, et la Fresnaye, et ainsi que dessus, teneures, honneurs, rentes et revenus de ladite baronnie de Gouvetz et fiefz en jouyssoit ledit deffunct sieur baron de Collonces ou ses successeurs. Item, aura le patronnage et droit de présenter à la cure ou bénéfice de la première ou grande portion de laditte paroisse de Collonces, avec les honneurs et prérogatifves, rentes et revenus qui en dépendent. Item, aura le moullin à fourment de Rouvray en la moityé de la maison où est assis ledit moullin, party par le feste, court et yssue d'icelle, par les devises ; et aussy aura la moityé des caues servantes à faire mouldre lesdits moullins, et toulte liberté du ban et droicture de moulte et autres subgections en quoy sont subgectz ausdits moullins les hommes du tenant des traictz et verges des prévostés contenues en ce dict lot. Et aura cedict lot liberté de ériger et faire construire encor un moullin dans sa portion de maison, si faire le veult ; et lesquelles eaux se partiront par moityé, par jours ou sepmaines, ou aultrement, entre cedit lot et le premier lot. — 116 — Item, aura les communes desdits moullins ainsi qu'elles se contiennent ; jouxte d'un costé au bieu desdits moullins, d'autre costé à la grande rivyère de Vire ; d'un boult au sieur de Bordeaux, et d'autre boult à Guillaume Decaen et son frère. Item, aura une pièce de terre labourable, nommée la Crière des moullins de Rouvray, ainsi qu'elle se contient ; jouxte d'ua costé et butte d'un boult à Gilles Boullier et aux hoirs Gilles Desmortreux, d'autre costé au chemin tendant du bourg de Collonces ausdits moullins, et d'autre bouit à la rivyère qui fait mouldre lesdits moullins. Item, aura cedit lot cinquante solz tournois de rente fontière ou telle qu'elle est due, à prendre sur Marc Le Clerc, à cause de la vente faicte par Richard Le Masson. Item, aura vingt solz d'autre rente sur le sieur du MesnilRobert, de la quallité qu'elle est due. Item, aura soixante dix-huict solz, quatre poulies et quarante oeufs, au terme que deue est, de rente fontière à prendre sur Jean Touyon, M' Pierre Le Pesteur, les Troqueties et aultres tenants les héritages subgectz à icelle, assis au village de la Nicollasière et aux environs, en une ou plusieurs parties. Item, aura sur les hoirs de Villiers en Clinchamp, représentés par les hoirs Doulcet et Benoist Brou, neuf solz en une partie, et sept solz en à ultre, le toult de rente. Item, sur Denys le Pesteur l'aisné en Campagnolles, vingt-cinq solz d'autre rente, et sur les héritages Jennot Maloisel en Estouvy, que tiennent les hoirs Jean Gueroult, vingt-quatre solz d'autre rente. Compairont chacun desdicts trois lotz faire construire et édifier un coullombier ou fuye à pigeons, chacun sur sa part de ladicte baronnie, et mesme faire boucher ou estoupper les huyes ou galleries estant à la séparation des gables des logis d'entr'eux affin que l'un n'aille ou vienne sur l'autre. Et sera subgect le premier lot faine closture et séparation des greniers contenus en son lot d'avec ceux de cedit lot, par le hault du gable ou pignon où est pendue ladite cheminée de ladite petitte salle contenue audit premier lot, aux costés de ladite cheminée, où besoin sera. Et demeurent les héritages et mesnages du domaigne arilien de ladite baronnie contenu en cedict lot tenus de cedit lot. Et s'il y a aulcuns héritages contenus en cedict lot qui suient d'acquisition on réversie, et ténus des tracitz, verges et — 117 — masures des aultres lotz ou d'aultres seigneuries, Hz demeureront tenuz desdictz traictz, verges, sieuries, prévostés ou masures dont ilz dépendent d'antienneté ; et sera le tenant de cedict lot subgect en paier les rentes et redevances à qui deuz sont, suivant les enseignements, Chartres, adveux, journaux antiens de ladite baronnie ; et ne demeure ledit lot garant à l'autre en aulcune manière pour les patronnages ou teneure des fiefz nobles à ce tenus en chacun desdictz lotz, lesquels patronnages et teneure desdictz fiefz nobles, chacun à qui ilz apartiendront ou les réclamera, sera tenu les soustenir, poursuivre, et débattre de son chef sans y appeller les aultres lotz en aucune garantie, rescompense ou contribution, ains seullement pour le fondz et propriété des héritages, mesnages, contenus en chacun desdictz lotz ; ou cas où chacun desdictz lotz seroit empesché, les aultres y contriburont à faire vuyder ledit empeschement ou récompenseront l'un l'autre, chacun par tierce partie. Et portera l'un lot l'autre pour dresser eschelles et allies pour réparer et couvrir le logis de l'un ou de l'aultre desditz lotz, où quand mestier sera. Item, aura cedict second lot les héritages et miesnages cy apprès déclarez, assis au village de Déleurie en la paroisse de SaintMartin-de-Tallevende ou aux environs, tenus, mouvantz et deppendens de ladite sieurie de Martilly. C'est assavoir la maison manable, et la granche, et le presoir de ladite Déleurie, terre et jardin où sont assizes les dites maisons, courtz et yssues d'icelluy ; le toult ainsy qu'il s© contient ; jouxte d'un costé au grand chemin tendant de Vire au bourg de Collonces, d'autre costé à la pièce du Pendent et aux Crièrcs ; d'un boult au pray de la Garenne, et d'aultre boult à la pièce des Quartrons. Item, une pièce de terre nommée la grande Crière, d'un costé à Michel Le Pelletier et à ladite pièce des Quartrons, d'aultre costé es petittes Crières et à la pièce du Demaine ; d'un boult au jardin du Village, et d'autre bout à Michel Le Pelletier représentant le droict dudict deffunct baron de Collonces. Item, ladite pièce des petittes Crières pendent de la Déleurie ; jouxte d'un costé à ladicte grande Crière et jardin de la Déleurie, et d'autre costé à la pièce de la carrière de Gritte contenue au premier lot ; d'un bout à Martin Laumosnier, et d'aultre boult eu domaine de Gritte, par semblable contenue audict premier lot. Item, une autre pièce de terre labourable, nommée les — 118 ~ Quartrons, laquelle jouxte d'un costé à ladicte grande Crière, d'aultre costé audict grand chemin tendant de Vire au bourg de Collonces ; d'un boult audit jardin de la Déleurie et d'aultre boult audit Le Peltier. Item, aura une autre pièce de terre labourable nommée le Champ Garnier ; jouxte d'un costé audict grand chemin tendent desdict Vire au bourg de Coullonces, d'autre costé au grand chemin tendent dudict Vire au Pont-Farcy ; d'un boult à Michel Le Pelletier, et d'aultre boult à la pièce nommée les Dix Vergées, alias la Crière du Pont-Farcy. Item, aura les Dix Vergées ou Crière du Pont-Farcy en terre labourable ; jouxte d'un costé audict grand chemin tendant de Vire au Pont-Farcy, d'autre costé à la pièce nommée le Vieil Plant ; d'un boult audit Champ Garnier, et d'aultre boult à M" Pierre Le Pesteur ou représentant son droict. Item, ladite pièce du Vieil Plant en terre labourable, sur laquelle y a quelques pommiers plantés ; jouxte d'un costé à ladite pièce des Dix Vergées ou Crière du Pont-Farcy, d'aultre ledict chemin tendant de Vire au bourg de Collonces ; d'un boult au Champ Garnier, et d'aultre boult au grand pray. Ledict pray de dessoulbz le Vieil Plant, lequel jouxte d'un costé audict Vieil Plant, d'aultre costé aux praries de la Groudière et des Pesteurs ; d'un boult aux terres desdits Pesteurs, et d'aultre boult audict chemin de Vire à Collonces. Item, une autre pièce de terre en pray, nommée le pray de la Garenne, avec ladicte Garenne, en terre labourable, jouxte d'un costé audict jardin de la Déleurie, d'autre costé à Martin Laumosnier ; d'un boult audict chemin tendant dudict Vire au bourg de Collonces, et d'autre bout au Pendent de la Déleurie et petittes Crières. Item, aura ledit lot le petit herbage de Martilly ; jouxte d'un costé au pavey de Martilly de devers l'église de Collonces, d'aultre costé aux Landies de Martilly ; d'un boult à Michel Le Pelletier, et d'aultre boult aux hoirs Jacques Le Breton, sans que cedict lot soit tenu ny subgect paier aulcunnes rentes spécialles à la dicte sieurie de Martilly à cause des dits héritages contenus en ce dit lot, mouvants et dépendens d'icelle. Et auront chacun desdictz lotz liberté à la commune de Martilly, et contriburont chacun des trois lots, par tierce partye au douaire de la demoiselle veuve dudict deffunct sieur baron, mesme à toutes les debtes et rentes hipothèques qui seront — 119 — demandées sur ladite succession ou partie d'icelle, aultres que les rentes qu'est tenu et subgect paier et acquitter à l'advenir le tiers lot, qui sont saize livres tournois de rente, de trois ans en trois ans, à la baronnie de Landelles, et trente-deux boisseaux de tourment ou moulture, petitte mesure, à l'abbé de Hambie, et cinquante-deux livres tournois de rente que doibt paier le premier lot à la recepte du domaine du Roy à Vire, et aultres cy apprès déclarées auxdicts premier et tiers lot. Et s'il est demeuré aulcunne chose à partir, il sera party quand il viendra à congnoissance ; et entretiendront chacun des dictz lotz en droict soy leurs partz de maison en estât et réparation, tellement que la part de l'un n'ayt dommage à cause de l'autre. Et sera tenu ce dit lot, toutesfoys qu'il luy plaira, raquicter et admortir le corps de deux cent/, cinquante livres tournois de rente hypothèque ou de mariage envers damoiselle Margueritte de Bouquetot, veuve dudit deffunct sieur baron de Collonces ; comme aussy le premier lot sera tenu racquitter et admortir le corps de if 1. livres tournois de rente hipotèque envers le sieur de Sourdeval Chassegué, filz et héritier de deffunct Jean de Carbonnel et de damoiselle Françoise de Longueval, sa femme, père et mère dudit sieur de Sourdeval Chassegué. Et le tenant du tiers lot sera subgect racquicter et admortir, comme dict est, le corps de cent cinquante livres tournois de rente hipotèque envers la damoiselle veufve de deffunct M* Pierre Le Mière, en son vivant recepveur des tailles à Vire, ou envers maistre Pierre Le Mière, escuier, son filz ; et cent livres tournois d'autre rente hipotèque envers le sieur baron du PontBellenger ; et de vingt livres tournois par semblable d'autre rente hipotèque envers le sieur du Mesnil-Boves, héritier du sieur de Saint-Fraguer deffunct. Et pairont respectivement chacun desdits lotz les arrérages et prorata qui couront ou escheront desdites rentes que chacun desdits lotz est tenu de racquicter et admortir apprès le jour de Pasques prochaines venant passé et élapsé. Et en acquicteront les ungs les aultres, mais pairont les arrérages escheuz en passé, et le prorata qui escherra jusques audict jour de Pasques prochaines venant, des dites rentes et desdictes cinquante deux livres allant à la recepte du domaine, de saize livres allant à la baronnie de Landelles, de trois ans en trois ans, et trente deux boisseaux de forment ou moulture allant à l'abbé de Hambie, chacun par tierce partie ; le toult sy lesdites rentes sont — 120 — deues et sauf leur reste, garantie et rescompence sur ladicte veufve, de toulte et telle part et portion desdites rentes et arrérages, du quoy elle pouroit estre tenue et subgette. Laquelle garantie et rescompence ils auront et poursuivront, chacun par tierce partye, et mesme les aultres choses, callenges et poursuittes qu'ilz pouront demander à ladite veuve à cause de la succession d'icelluy sieur baron deffunct, son mary. Et mesme poursuivront lesditz lotz, chacun par tierce partie, et communs frais de despens, les procèz commencés du vivant dudit deffunct sieur baron, et en auront et porteront les attaintes, yssues ou esvents, soit à perte ou à profit ; et mesme de ceux vuydés ; et le tout en tant que les procès qui estoient ou sont pendens hors les plés de ladicte baronnie ; mais pour le faict et regard des procéz qui sont à présent pendens et indécis aux plés de ladicte baronnie, chacun desdits trois lotz aura la suitte, perte ou profit ; et ceux qui sont meuz ou introduits pour chose deppendente ou appartenante à son dit lot, soit pour confiscations, forfaictures, reversies, rentes, reliefz et traiziesmes demandez ou autrement ; et aussy les reliefz, forfaictures, amendes et traiziesmes qui sont deubz en passé, lors de la choisie des présentz lotz, chacun les aura à qui apartiendra la teneure par cedit lot, tant de ladicte baronnie que de la sieurie de Martilly. Et aura ce dict second lot dix-huict tonneaux pour et au lieu des tonnes qui sont en chacun des aultres lotz ; et acomplironl, chacun par tierce partie, les charges et subgections contenues en ladite succession faicte à Me Toussaint Roussin leur procureur, es réparations requises et nécessaires aux maisons de ladicte succession, sellon ladite adjudication faicte en justice. Et mesmes pairont, par tierce partie, les prix ausquelz ont esté estimés les meubles contenus par l'inventaire et estimation faicte en justice, le toult ainsy qu'ilz y sont tenus et subgectz sellon droict et coustume du pais. Et auront chacun desdictz trois lotz lettres, adveux, pièces et escriptures concernantes son lot ; et celles qui sont communes demeureront en la garde dudit sieur de Bordeaux, aisné en ladicte succession ; le toult estant mis par écrit et loyal inventaire. Et auquel sieur de Bordeaux aisné demeure la teneure par parage en chacun lot suyvant la coustume du pais. Et pairont l'arrière-ban pour ladicte baronnie, par tierce partye, le cas offrant. — 121 — Pour approbation desquelz lotz ladicte damoiselle de Sicqueville a signé la minutte de ce présent de son seing manuel cy mis, le xxiiii" jour de febvrier m. v° iiiixx sept. Et le mercredi xxv" jour dudit mois de febvrier dudict an m v° iiiixx sept, devant Richard Jouenne et Pierre Serard, tabellions roiaux en la ville et banlieue dudict Vire, au manoir seigneurial de Collonces, fut présent noble homme Loys de Bordeaux, sieur du lieu et Estouvy, chevalier de l'ordre du Roy, gentilhomme ordinaire de sa chambre, lieutenant de cinquante hommes d'armes de ses ordonnances, capitaine de ville, chasteau et vicomte de Vire, héritier en sa partie, par bénéfice d'inventaire, de feu noble homme Anthoine de Bordeaux, vivant sieur et baron de Collonces ; lequel prinst et choisit affin d'héritage le tiers lot de trois lotz faictz par damoiselle Jeanne de Bordeaux, veuve de feu Pierre de Guilbert, vivant sieur de Sicqueville, audit sieuT de Bordeaux et à noble homme François d'Assi, sieur du lieu, de la succession à eux venue, succédée et escheue, à cause de la mort et trespas dudit deffunct sieur et baron de Collonces ; et laissé par non choix les premier et second lotz audict sieur d'Assy, à ce présent, pour par luy en prendre et choisir un tel qu'il advisera bon, lequel d'Assy a dès à présent pris et choisi ce présent second lot et laissé en non choix le premier d'iceux lots à ladicte damoiselle de Sicqueville. Desquelz lotz lesdicts sieurs et damoiselle, chacun de sa part, s'y sont tenus à contens bien lotis et partagés en ladicte succession ; et sy en sont allés en la possession et jouissance, chacun de son lot, pour en disposer à leur volonté, suyvant le bénéfice d'inventaire et qu'il est cntenu par lesditz lotz, et sans que lesdictz lotz et choisies ils puissent être préjudiciés à leurdit bénéfice d'inventaire, ny tenus en oultre ce qu'ilz sont subgectz par icelluy et sans aulcunement y déroger. Et à ce faire et en entretenir ce que dessus par lesdictz sieurs et damoiselle, ilz en obligèrent tous leurs biens meubles et héritages, et ceux de leurs hoirs. Présens noble homme Jacques de La Fosse, sieur de Solliers, Me Richard Le Pareur, controlleur des aydes et des tailles en l'ellection de Vire ; et signé à la minutte desditz présentz lotz suyvant l'ordonnance. Ainsi signé Jouenne et Serard, chacun un signe et paraphe. 2° Tiers lot. Lot de Louys de Bordeaux. Copie, sur papier. — 122 — En bien des points, la teneur de ce tiers lot est la même que celle du second inutile donc de reproduire les passages similaires. Nous ne donnerons que ce qui concerne plus spécialement la part de Louis de Bordeaux, dans la succession de la baronnie de Coulonces. C'est le tiers lot de trois lotz de la succession de feu Anthoine de Bordeaux, escuier, en son vivant baron de Coullonces et sieur de Martilly, etc. Qui aura cedit tiers lot aura le bout du grand logis du manoir seigneurial de ladite baronnie de Coulonces, par devers le vieil logis, à prendre depuis le gable ou pignon où est pendue et attachée la cheminée de la grande chambre, du bout de la grande salle dudit manoir jusques au vieil logis, avec la tour ou montée de boys estant dedans la grande cour, auprès et pour servir audit bout de logis et ledit vieil logis, ainsy que le tout se consiste de fond en comble ; et lequel gable ou pignon d'entre ladite grand' salle et ladite grand' chambre demeure moitoien entre cedit lot et ledit premier lot depuis le bas jusques au haut. Et sera tenu le premier lot faire closture et séparation des garniers d'entre ledit premier lot et cedit lot par le haut du dit gable aux costéz de ladite cheminée, où besoin sera. Item, aura cedit lot la chappelle avec la murîalle sic et petit jardin estant entre ladite chappelle et vieil logis, lequel petit jardin il poura entretenir de closture. Item, aura le petite jardin d'entre le manoir et le vivier noir, à la charge du premier lot de faire massonner et clore les galleries de bas qui joustent audit petit jardin jusques au premier plancher, pour y demeurer seullement des fenestres bastardes qui esclaireront auxdictes galleries de bas, lesquelles fenestres néammoins seront grillées de grilles de fer. Item, aura cedict lot le grand portail et les tours d'auprès, avec la muraille et chartrie d'entre l'une desdites tours et la maison du pressoir ; et aura aussy ladite maison du pressoir, estable, granche, ledit pressoir, celier, garnier, fanilz et édifices desdits portail, tours et maison, de fondz en comble, comprins la tour estant hors la cour au coing du grand celier et garnier vers le grand boys, jusques au gable d'entre l'estable du bout de la granche contenue au premier lot, et le grand celier contenu en cedit lot ; lequel gable demeure moitoien entre cedit lot et ledit premier lot. — 123. — Item, aura cedit lot la grand' cour d'entre les dites maisons au droict et à l'équipollent des dites portions de maisons contenues en cedit lot, en allant de l'une à l'autre, et lequel présent lot ne pourra clore ny empescher sadite cour que le tenant du premier lot n'y puisse y aller, venir et tourner charues et charettes sans que ledit premier lot puisse avoir issue et sortie de ladite cour, sinon par-dessus ledit premier lot. Et demeure la fontaine, sortant de dedans la cour dudit premier lot, commune entre ledict premier lot et cedict lot, à la charge desditz deux lotz de l'entretenir, faire fluer et courir dedans ladite cour, et la recrecher et réparer quand besoin sera, par moitié, depuis le bassin ou issue de l'eau de ladite fontainne estant en ladite cour jusques à la tournée ou prochain carrefour auquel partie de l'eau de ladite fontaine est prise pour aller en la laverie du second lot ; depuis lequel carrefour on tournée les ditz trois lotz entendront, par tierce partie, à l'entretenement et réparation de ladite fontaine, jusques à la source ou première prise d'icelle. Et le tenant du premier lot entretiendra la prinse de ladite eau depuis ladite laverie jusques en la despence dudit premier lot, sy avoir et conduire veult ladite eau en ladite despence ce qu'il ponra avoir. Et pouront chacun des dits lotz faire et assembler compostz chacun sur sa part de ladite cour. Item, aura cedit lot le boult ou portion du jardin estant entre ladite chappelle et le jardin des Rangs ; d'un costé au grand herbage de soubz le vivier noir, d'autre au chemin sortant dudict manoir pour aller à l'églize de Coullonces et passant du long les Rangs ; d'un bout aux dictz Rangs, et d'autre à la chaussée dudit vivier noir et chemin de Vire sortant de ladite cour et passant par dessus ladite chaussée. Item, aura le fossé de derrière la chappelle, et celluy de derrière les autres portions de logis de ladicte maison du pressoir et muraille d'entre ledit portail et ledit pressoir apartenant à cedict lot ; mesmes aura portion du jardin de derrière ledit pressoir entre ledit fossé de derrière ledit pressoir, et une portion de jardin contenue au second lot, sur laquelle portion de jardin de ce dit lot et sur celle de derrière la granche et estables dudit premier lot y aura chemin pour aller et venir à charues et charettes, bestes et bestiaux, par les tenantz des premier et second lot sortant de leur cour pour exploicter leurs héritages et aller à Vire ou à l'église de Coullonces et ailleurs ; lequel — 124 — chemin sera sur le bord desditz fosséz ou douves de ladite cour par dessus lesdites portions de jardin, sans que lesditz fosséz en puissent, estre empeschez. Item, aura cedict lot ledict vivier noir aynsy qu'il se contient, depuis la chaussée du vivier de la Bricquerie jusques à ladite chaussée dudit vivier noir, par sur laquelle passe le grand chemin allant de Vire à Saint-Sever, et au jardin de SaintMartin, et à la troche de boys de la Grand' Aumosne, et à la chaussée de la mare à poisson de l'Aumosne contenue au second lot, et à la boullengerie et petitte cour contenue au second lot. Item, aura une portion de terre en jardin à prendre au bout du jardin des Rangs vers ledict jardin sieurial, au droit et pourportant du grand jardin du Pavillon ; jouste d'un costé au grand herbage ou pray dudit manoir sieurial, d'autre au chemin sortant dudict manoir et passant par sur le total dudit jardin des Rangz pour aller à l'église de Coullonces ; d'un bout à la portion du jardin de derrière la chappelle contenue en cedit lot, et d'autre au reste dudit jardin des Rangz contenus au premier lot ; laquelle portion dudit premier lot sera tenu porter chemin à tous lesditz trois lotz pour aller exploicter chacun sa part dudit grand pray ou herbage, et en tirer le foin au moins de dommage faisant. Item, aura unze vergées ou viron de pray et pestilz à prendre en ledit grand herbage d'au dessoubz le vivier noir au boult vers ledit vivier ; jouste d'un costé à Lignevrier, d'autre au jardin de derrière la chappelle et aux jardins des Rangz ; d'un boult à la portion dudit grand pray ou herbage apartenant au second lot, et d'autre boult à la chaussée dudit vivier noir à partir de cedit lot. Et aura aussy la tierce partie de l'ean sortante dudit vivier noir pour abrever sadite portion de pray, laquelle eau se partira à la journée ou à la sepmaine. Et pouront lesditz autres lotz avoir et prendre ladite eau chacun en son rang par dessus la présente portion. Et sera tenu ledit second lot faire faire deux fosséz, etc. Item, aura une pièce de terre, plantée en jardin à pommiers et poiriers, nommée le jardin de la Guérière ; jouxte d'un costé audit grand herbage, d'autre costé et d'un boult au chemin tendant dudit manoir seigneurial audit Vire et à Jullien Rastel, et d'autre à la pièce de terre labourable de la Guérière. — 125 — Item, ladite pièce de terre de la Guérière labourable ; jouxte d'un costé et d'un bout audit grand herbage, et d'autre costé à Jullien et Collas dictz Rastel, et d'autre bout audit jardin de la Guérière. Item, aura une pièce de terre labourable nommée le Grand Domainne, qui jouste d'un costé au chemin des Rangs et au chemin sortant desditz Rangs allant à la Chesnelière, comprins en cedit lot le rang de pommiers estant planté entre ledit chemin des Rangs et le fossé dudit Domainne à l'endroict dudit Domainne, d'autre costé à l'herbage ou Landes du Pontaulièvre et au grand boys de haute fustaye ; d'un bout au grand Désert contenu au premier lot, et d'autre chemin tendant de Vire à Clinchamps. Item, aura la pièce de terre en herbage ou landes, nommée le Pont au Liepvre ; jouxte d'un costé audit grand Domaine, d'autre costé aux terres de Lambertière ; d'un bout audit grand boys de haute fustaye, et d'autre boult audit grand chemin tendant de Vire à Clinchamps. Item, aura par perche et mesure la tierce partie des boys de haute fustaye à prendre au boult de bas du grand boys vers ledit Pont au Liepvre, en contant au second lot sur sa part desditz boyz la grandeur et continence de la troche de boys de haute fustaye de l'Aumosne, suyvant qu'il est porté par ledit second lot. Item, aura cedit lot le reste du boys taillis de ladicte baronnie, après avoir par ledit premier lot prins trois accres de iceux vers la métairie du petit boys, et par le second lot traize accres vers la Vallée et boult de saut d'iceulx suyvant leursdietz lotz, et aynsy que ledit reste se pourporte et contient. Item, aura neuf vergées de terre en pray à prendre au boult de bas des praits de la Cizonnière vers Choisel, avec le pray Bouvet ; lesquelles neuf vergées joustent d'un costé à la rivière de Brévongne, d'autre costé aux hoirs Françoys Heurtault et Anthoine Perrard ; d'un boult à Thibault Laumosnier et aux hoirs Gilles Jahel, et d'autre boult à la portion du second lot. Et ledit pray Bouvet jouste d'un costé audit Thybault Laumosnier, et d'autre aux hoirs Françoys Robert ; d'un bout à la rivière de Brévongne, et d'autre à la vielle Rivière. Et auront chacun desditz trois lotz liberté de faire faucher, fenner, charier et tasser, etc. Et aura cedit lot liberté et droicture de chemin ou passage — I2é — par dessus les premier et second lotz pour jouir, abrever et exploicter sa portion desditz praiz et en charier le foin. Et lesquelz trois lotz partiront égallement l'eau servante etc. Item, aura cedit lot la seigneurie, etc., et tenantz du traict et verge de la Cour, comprins Fauquembert, et la teneure de la Colinnière, aynsy que le tout se contient et s'estend en la parroisse de Coullonces, et du traict et verge de Saint-Aubindes-Boys qui s'estend en la parroisse dudit lieu de Saint-Aubin, selon et ainsy que lesdits traictz de la Cour et Saint-Aubin s'estendent et sont redevables à la dicte baronnie. Item, aura la seigneurie et juricdiction, gaige piège, cour et usage, teneures, rentes et redevances que doibvent et sont tenuz faire à ladite baronnie les hommes et tenantz des masures de la Rouillerie ou Guillotière, la Clairlière et la Férière, assizes en la parroisse de Saint-Manvieu, et Drouay dans Saint-Pierrede-Tarentaigne, et que doibt le prévost fieffé dudit traict de Saint-Manvieu à cause desdites masures lequel sera tenu racueillir, accomplir et rendre compte au tenant de cedit lot des charges qui luy seront baillées sur et à cause desdites masures. Et pour ce sera subgect ledit prévost comparoistre aux pledz de ladite baronnie de cedit tiers lot qui seront tenus à gaige piège et autres quand besoin sera, et faire tout debvoir pour choses dépendantes desdites quatre masures et fiefz nobles tenus de cedit lot, dépendant de la charge et subgection antienne dudit prévost de Saint-Mauvieu. Item, aura le patronnage et droict de présenter à la cure ou bénéfice de la petitte ou seconde portion de la parroisse de Coullonces et de la chappelle du manoir seigneurial de ladite baronnie, avecques les honneurs, prérogatifves, rentes et revenus, dignitéz et libertéz qui en dépendent, comprins six livres de rente deues à ladite chappelle sur les dixmes de Beslon. Item, aura tout et tel droict appartenant à ladite baronnie au patronnage ou présentation à la cure de Saint-Aubin-des-Bois. Item, aura les honneurs, teneures, honneurs, droictures, dignitéz et libertéz, rentes et revenus appartenant à ladite baronnie sur et à cause des fiefz et terres nobles de Saint-Aubin alias de Thyéville audit Saint-Aubin-des-Boys, et de Vaudry, Cottun, le petit fief d'Estry alias au Boeuf, le Pont et Cantelou en la parroisse dudit lieu d'Estry, le fief Corbel alias Les Bons Faictz en Monchamps, et du fief de la Carbonnière alias du Buisson en la parroisse de Champrepus, vicomte de Coustances, selon — 127 — et ainsy que lesdites teneures, rentes et revenus en jouissoit ledict deffunct sieur baron ou ses prédécesseurs. Item, aura cedit lot le moulin estant communes et couailles de Choysel, assis en la parroisse de Coullonces, avec leurs dignitéz et libertéz, tant du droict de baon et moulte que autres subgections en quoy sont subjectz les hommes et tenantz desdites quattre masures et traict de la Cour et prévost dudit Saint-Manvieu audits moulin, et couailles, et vivier ou estang de Choysel. Item, aura les deux moulins de Saint-Aubin-des-Boys et la maison où sont lesdits moulins, cours et issues, bieux et arrièrebieux, pescherie et rivière appartenant aux dits moulins de Saint-Aubin, avec leurs dignitéz et libertéz, tant du baon et droicture de moulte que autres subjections en quoy sont subjectz auxdits moulins les hommes et tenantz dudit traict et verge de prévosté de Saint-Aubin dépendant de ladite baronnie. Item, aura la commune desdits moulins aynsy qu'elle se contient; jouste d'un costé à l'eau qui faict moudre lesdits moulins, d'autre aux prais de 1 'Affischardière ; d'un bout à René Affichard, et d'autre bout à M* Pierre Vistel. Item, aura une pièce de terre labourable nommée le Grand Jardin assize en ladite parroisse et preez lesdits moulins de Saint-Aubin, aynsy qu'elle se contient ; jouxte d'un costé au chemin venant de la Vassorie auxdits moulins ; d'un bout à ladite commune, et d'autre boult à Toussaint Norjot. Et demeureront les héritages, etc. Et s'il y a aucuns héritages, etc. Et portera l'un lot l'autre, etc. Et pouront chacun desdits trois lotz faire édiffier ou construire un coulombier, etc. Item, aura cedict lot les héritages et mesnages cy aprèz déclarez assis en la parroisse de Saint-Martin-de-Talvende, au bourcq de Martilly ou aux environs, tenus, mouvantz et dépendantz de ladite sieurie de Martilly. C'est à sçavoir la maison manable de Cauville, et granche audit lieu, et les jardins où elles sont assisses, cours et issues ; jouxtent d'un costé à la rivière de Vire, d'autre costé au chemin allant de Vire à SaintSever ; d'un boult à la rue des moulins de Martilly, et d'autre bout à la pièce du Pendant et Bois Burel. Item, ladite pièce du Pendant en terre labourable, avec la pièce nommée les Ruettes ; jouste d'un costé audit chemin de Vire, d'autre au Bois Burel et à cil d'Anthoine Laumosuier ; — 128 — d'un boult à la dite rivière de Vire, et d'autre boult es terres de Me Charles Halbout. Item, aura ledit boys Burel en taillis aynsy qu'il se contient et d'autant qu'il en appartient audict deffunct sieur baron ; d'un costé audit boys taillis dudit Halbout, d'autre costé audit Pendant et audit boys d'Anthoine Laumosnier ; d'un bout à ladite rivière de Vire, et d'autre boult audit Halbout. Item, aura le Clos Saint-Blaize ; lequel jouste d'un costé à l'eaue de Vire, d'autre costé et des deux boutz aux douves dudit Clos Saint-Blaize. Item, aura une petitte portion de terre abuttant auxdictes douves ; laquelle jouxte d'un costé à l'eau de la rivière de Vire, d'autre costé aux petittes Landes et commune de Martilly ; d'un boult à M" Thomas Lioud, et d'autre boult auxdites douves Saint-Blaize. Item, aura la pièce du Clos de devers l'eau, jouxte d'un costé à la grande Crière, d'autre costé à la rivière de Vire ; d'un bout au sieur de Neuville et à Jenne Cousin, et d'autre bout auxdites douves Saint-Blaize. Item, ladite pièce de la Grande Crière ; jouste d'un costé à la rue des Landes de Martilly, d'autre costé et des deux boutz aux terres cy devant nommées contenues dans cedict lot et au Clos Feros. Item, ladite pièce du Clos Feros ; laquelle jouxte d'un costé ladite rue des Landes, d'autre au sieur de Neuville ; d'un bout à la ruette Cousin, et d'autre à ladicte grande Crière. Item, aura cedit lot le pray Burel ; lequel jouste d'un costé aux hoirs de Jacques Le Breton, d'autre costé à ladite rue tendante dudict bourcq de Martilly es Landes dudit Martilly ; d'un boult à Pierre Godier ou ceux qui représentent son droict, d'autre à Michel Le Métayer. Item, aura le grand herbage de Martilly ainsy qu'il se contient, jouste d'un costé au pavé de Martilly de devers l'églize de Coullonces, et à Pierre Godier et aux hoirs de Jacques Le Breton, d'autre costé au chemin tendant de Vire à Clinchamps, et à Michel et Gilles dictz Touyon ; d'un boult au chemin tendant de Vire à Saint-Sever, et d'autre bout auxdictz Touyon. Item, aura cedit lot le petit moulin de Martilly estant assis dans une petitte maison prees de la grande maison des deux moulins du dit lieu, avec ladite petitte maison, cours et issues d'icelle, et la tierce partie de l'eau de la rivière ou escluze — 129 — servant à faire moudre lesdits moulins, et toute la liberté de baon et droicture de moulte, et autres charges et subjections en quoy sont subjetz les hommes et tenantz des masures de la Florie, Camoisière, Caponnière, Besnardière, Ainière ?, Anctillère ?, Vassière, Hamelière et autres tenantz dudit fief, réserve de la grande Masure ; les tenantz de laquelle grand' Masure seront subjectz aux deux autres moulins de Martilly contenus au premier lot. Item, aura quarante solz tournois de rente fontière sieurialle ou telle qu'elle est deue à ladite sieurie de Martilly, à savoir vingt solz sur le sieur de Neuville et vingt sur Jenne Cousin. Item, aura cedit lot la sieurie, jurisdiction, gage-piège, cour et usage, teneure, restes et redevances de ladite sieurie de Martilly, et services que sont tenus et subjectz faire les hommes et vassaulx de ladite sieurie, fors et réservé le baon ou moulte et autres subjections et services que sont tenus faire les tenantz de ladite grand' Masure aux deux moulins de ladite sieurie contenus au premier lot, et les rentes sieurialles que pouroient debvoir les héritages des premier et second lotz tenus de ladicte sieurie de Martilly ; desquelles rentes ilz ne pairont aucune chose. Et auront chacun desdits trois lotz liberté à la commune de Martilly. Et payra cedit lot trente deux boisseaux, petitte mesure de Vire antienne, qui sont quatre quartiers de froment ou mouture de rente deue à l'abbaye de Hambie sur ledit moulin de Choysel, et sy deue est, mesmes payra et acquittera cedit lot saize livres tournois de rente deue, on demandée de trois ans en trois ans, sur ladite baronnie par le sieur baron de Landelles, et en acquittera avec les autres lotz. Et contriburont chacun desdits lotz, par tierce partye, au douaire, etc. Et entretiendront chacun desdits lotz en droict soy les portions de maisons, etc. Et sera tenu cedit lot, toutesfoys qu'il lui plaira, à racquitter et admortir le corps de cent cinquante livres tournois, etc. Comme aussy le premier lot, etc. Et le tenant du second lot sera tenu et subject racquitter et admortir le corps de cent cinquante livres, etc. Et payront respectivement, etc. Et même poursuivront, etc. Et aura le second lot dix huict tonneaux, etc. — 130 — Et auront chacun desdits trois lotz lettres, etc. Pour approbation desquelz lotz, etc., etc. Collation faicte à l'original représenté par Germain Gondouin et à luy rendu après ladicte collation faicte, par moy soussigné, ce cinq février 1670. Gondouin. av. par. Bien que la teneur du premier lot fasse défaut et il serait peut-être possible d'en retrouver la minute, à Vire, cependant nous sommes renseigné, par le second et le tiers, de beaucoup de détails le concernant, et c'est déjà appréciable. Le second et le tiers lots nous donnent aussi une référence qui a son importance. La première ou grande portion de la cure de Coulonces avait comme patron présentateur le tenant du second lot, c'està -dire, dans l'espèce, François d'Assy, mari d'Anne de Bordeaux ; la seconde ou petite portion de la même cure, et la chapelle de la Cour de Coulonces avaient comme patron présentateur le tenant du tiers lot, c'est-à -dire Louis de Bordeaux. Louis de Bordeaux, seigneur de Bordeaux et d'Etouvy, chevalier de l'ordre du Roi, gentilhomme ordinaire de sa chambre, lieutenant de cinquante hommes d'armes de ses ordonnances, et finalement gouverneur de la ville, château et vicomte de Vire, dont nous parlerons plus longuement au Chapitre II, quand il s'agira de la seigneurie de Bordeaux, devenait donc, par héritage et par parage, baron de Coulonces. Mais cette baronnie, ou mieux, la tierce partie de cette baronnie, ne devait rester qu'une vingtaine d'années dans la famille de Bordeaux. Louis de Bordeaux, en effet, n'eut point d'enfants de son mariage avec Anne d'Espinay, Celle-ci avait eu pour premier mari, le 13 mai 1567, Guy du Parc, baron d'Ingrandes et de Bernières-le-Patry, qui fut tué à la bataille de Jarnac le 18 mars 1569. Il laissait un fils, René du Parc, dont A. de Blangy a publié les comptes de tutelle dans son Etude Tutelle de René du Parc, baron d'Ingrandes. Bulletin de la Soc. des Antiq. de Norm., 1906, dans laquelle il y aurait beaucoup à glaner au sujet du rôle que joua dans cette tutelle son beau-père Louis de Bordeaux. Le 15 juin 1573, en effet, Anne d'Espinay épousait le baron de Coulonces, et ne lui donnait pas de descendants. Louis de Bordeaux décéda en 1605. Le tiers lot de la baron- — 131 — nie de Coulonces, qui lui était échu en 1587, ne fut partagé qu'en 1610 entre ses co-héritiers, François d'Assy, et l'héritier de Jeanne de Bordeaux, veuve de Pierre de Secquèville, et ce partage eut lieu, selon nous, peu après le décès de Jeanne. Mais le manuscrit Duchesne fait erreur lorsqu'il dit que le partage eut lieu entre François d'Assy et Louis de Guilbert de Secquèville. Il se fit, réellement, entre François d'Assy, et Jacob de Guillebert et sa nièce Jeanne de Guilbert de Secquèville, comme nous allons le voir. Nulle part, cependant, nous n'avons trouvé trace d'un Jacob de Guillebert baron de Coulonces, ou d'une Jeanne de Guillebert baronne de Coulonces. Et, en 1610, c'était Philippe de Guilbert de Secquèville qui était baron de Coulonces. Nous reviendrons, plus loin, sur cette question. Voici la teneur de ce partage, fait le 19 octobre 1610, du tiers lot qui avait appartenu à Louis de Bordeaux. Extraict de ce qui ensuit. Copie, sur papier. C'est le premier lot de deux lots de la succession de feu messire Louys de Bordeaux, vivant chevalier, sieur du lieu et baron de Coulonces, en tant que pour le faict de ladicte baronnie et de la sieurie de Martilly, sellon et suivant son lot de partage qui est le tiers de troys lots de l'intégritté de ladite baronnie et sieurie de Martilly, passé par devant les tabellions de Vire le vingt^quatrième jour de febvrier l'an mil cinq cens quatre vingt sept, que fait Jacob de Guillebert, escuier, sieur de la Rivière, et damoiselle Jeanne de Guillebert, sa niepce, comme héritiers de feue damoiselle Jeanne de Bordeaux, vivante héritière en la moitié de la succession maternelle dudict deffunct sieur de Bordeaux, affin d'estre choisy l'un d'iceux par noble homme Françoys d'Assy, sieur du lieu et baron en sa partye de ladicte baronnie comme héritier en une moictié avecques lesditz de Guillebert au propre maternel dudit feu sieur de Bordeaux, et l'autre leur demeurer par non choix suivant la coustume. Le corps de ladite baronnie est scitué et assis en la paroisse de Coulonces, vicomte de Vire, et ladite sieurie de Martilly en la paroisse de Saint-Martin-de-Talvende. Premièrement. Qui aura le premier lot aura et tiendra affin d'héritage tous et chacuns les logis du manoir seigneurial dudit lieu de Coulonces, la court d'entre lesdits logis, la chappelle avec le droict de présentation à icelle, les rentes — 132 — et autres droictz à elle appartenantes, le grand estang, le petit jardin entre iceluy estang et lesdits logis, et les jardins de devant la grande porte, et le jardin des Rengs du long le pavillon, le pray soubz le jardin, la Guérière, et le vieil jardin du bout de ladite Guérière, ladite Guérière et vieil jardin joignant d'un costé audit pray, comme le tout ce contient, et en apartenoit audit feu sieur de Bordeaux par son dit lot... déchiré. Item, il aura déchiré le bois taillis de Coulonces apartenoit au feu sieur de Bordeaux.... Item, aura la m.... du boys de haulte fustaye... Ce qu'il y a de terre vague au costé dudit boys party à travers le bois Vion, soleil de midy, par les devises qui mises y seront par lesdits de Guillebert. Item, aura le grand herbage de Martilly comme elle se contient, avec les haies et fossés de d'alentour. Item, aura cedit lot la seigneurie, jurisdiction, gaigeplaige, court et usage, tenure, faisances et redevances tant en grains, oeufs, oyseaux, qu'autrement, que sont tenus faire à la ditte baronnie les prévosts, hommes et tenantz des masures de la Ponterie, la Pestourerie, la Chesnelière, le Buisson et Grosprez, la Pelleterie, la Ripauderie, le Chesne Besnichon, la Pilière, la Bougière, la Pelleterie, la Clérière, la Férière, et la Longuerie. Item, aura sur Lauberterie, pour la prinse de l'eau, deux chapons, deux poulies et vingt oeufs. Sur Richard Le Bassac, pour le cloz de dessoubz le bois de la Vallée, un chapon. Plus, aura la seigneurie, jurisdiction, gaigepleige, court et usage, rentes, faisances et redebvances, charges et subjections, franchises et libertés que sont tenus faire les prévotz, hommes et tenants du trait et verge de Saint-Aubin-des-Boys, qui s'extent en laditte parroisse de Saint-Aubin. Avec ce, aura les deux moulins dudit lieu de Saint-Aubin, la maison où sont lesdits deux moulins, cours et yssuee, bieux, arrière-bieux, pescherie et rivières apartenants ausdits moulins, et la commune et libertés à iceux apartenans. Item, une pièce nommée le grand Jardin préz lesdits moulins, le tout assis en ladite parroisse, et sellon que plus amplement le tout est butté et déclaré par le lot dudit deffunct sieur de Bordeaux ; davantage aura toult et tel droit apartenant à ladite baronnie au patronnage ou présentation de la cure dudit lieu de Saint-Aubin. — 133 — Item, aura les tenures, hommes, droictures, dignittés et libertés, rentes et revenus apartenant à ladite baronnie sur et à cause des fiefs de Thiéville en Saint-Aubin, le fief au Boeuf, et fief du Pont de Cantelou en Estry, et des Bonsl'aitz en Monchamps, sellon et ainsi que des dites teneures, rentes et revenus en jouissoit ledit deffunct sieur de Bordeaux. Et demeurent tous les héritages contenus en cedit lot tenus d'iceluy, réservé ledit herbage de Martilly qui tiendra de la sieurie dudit lieu de Martilly. Et auront chacun desdits lots droit de jurisdiction, court et usage, gaigepleige, ellection de prévost, en tant que ce qui en despend du traict de la Cour. Et pour ce qui est tenu de la verge Sainct-Manvieu, le prévost fieffé de ladite verge sera tenu faire les charges qui luy seront chargées et commandées par chacun desdits lots. Et ne demeure l'un lot garand à l'autre pour les patronnages ou tenures desdits fiefs nobles ; chacun à qui ilz apartiendront seront tenus les poursuivre et débattre chacun en son chef sans y appeller l'aultre lot en aucune garantie, rescompence ou aultrement ; ains pour le fonds des héritages et mesnages contenus en chacun desdits deux lots, ou cas où l'un desdits lots y serait empesché, l'autre contribura à faire yuider ledit empeschement. Et s'il demeure aucune chosse à partager, elle sera partagée quand elle viendra à connoissance, soit en profit ou charge. Et auront chacun desdits deux lots les lettres, adveux et escriptures consernans chacun son lot. Et contriburont chacun desdits deux lots par moictié au douaire que la dame vefve du feu sieur baron de Coulonces prenoit sur le dot dudit feu sieur de Bordeaux, le toult sans desroger à l'accord fait par ledit sieur de Bordeaux avec ledit sieur d'Assy, mesmes à toutes les debtes et rentes tant fontières que hipotèques qui seront demandées sur ladite succession ou partie d'icelle, autres que celles cy après mentionnées. Et payra et admortira cedit premier lot envers le sieur baron du Pont-Bellenger le corps et arrérages de cent livres de rente hipotèque. Item, au sieur baron de Landelles, saize livres de rente à luy deue de trois ans en trois ans. Item, paira et admortira cent cinquante livres de rente deue par chacun an à noble damoiselle Elizabet Roger, veuve de feu - iâi - Pierre Le Mière, vivant escuier, sieur de la Ruaudière, de la nature qu'elle est deue. Comme aussi le second lot sera tenu paier par chacun an au sieur abbé de Hambie trente deux petits boesseaux de froment ou mouture, mesure antienne, de la nature qu'elle est deue. Aussi, paira, comme dit est, le corps et arrérages de vingt livres de rente hipotèque deubs au sieur de Saint-Fraguier, héritier du sieur du Mesnil-Bovent. Et seront tenus les dits sieurs d'Assy et de Guillebert paier par moictié les arrérages des rentes cy dessus déclarées par eux deubz, escheuz depuis le déceds dudit sieur de Bordeaux, et qui escherront jusques au jour de la choisie des présents lots. Et saouf leur rester garantie et rescompences sur la danie veuve du feu sieur baron de Coulonces de toutte et telle part et portion des dites rentes et aultres, en quoy elle pouroit estre tenue et subjette, laquelle garantie ils auront et poursuivront chacun en la qualité qu'ils ont en ladite succession dudit feu sieur baron de Coulonces. Mesmes les autres chosses, callenges en poursuittes qu'ils pouront demander à ladite veuve à cause de la succession dudit deffunct sieur baron, son mary. Et demeureront audit sieur d'Assy, aisné en la succession, la teneure des présens lots par parage, en tant que ladite baronnie seullement. Qui aura le second lot aura et tiendra à fin d'héritage une pièce de terre nommée le grand Domaine avecq herbage du Pont au Lièvre, comme ils se contiennent. Et la moictié, par merc et mesme, du boys de haulte fustaie, comprins la terre vague estant au costé dudit bois party à travers le boult vers ledit herbage du Pont au Liepvre, par les mercs et devises qui mises y seront. Plus, aura le bois de la Vallée, avec les haies et fosseds à iceluy boys apartenant, avec une petitte pièce de terre nommée la Guérie dudit bois de la Vallée. Item, aura le pray de la Cizonnière, le pray Bonnel avec les couailles de Choisel, comme il en apartenoit audit feu sieur de Bordeaux, avec aultres corvées et subjections apartenants audit pray. Item, aura cedit lot le moulin, estang et commune de Choisel assis en ladite parroisse de Coullonces, avec les libertés tant du droit de baon de moulte dudit traict de la Cour que autres sub- — 136 — jections en quoy sont subjectz les hommes et tenants de ladite baronnie en tant que les obligés ausdits moulins. Item, aura la seigneurie, gaigepleige, cour et usage, rentes et redebvances, tenures, services et subjections que sont tenus faire à ladite baronnie les prévostz, hommes et tenans des masures de la - Hergaudière, la Brocherie, Lausnerie, la Chédonière, la Rainière, la Gaitière, la Trougardière, le pray de la Vallée, le Clos de la Mariette, le Moussé, la masure de Droué, le fief de Fauguembert et la Melotière. Item, aura sur Thomas Le Peltier ou les représentans son droit, pour le bois de la Vallée, dix sols et un chapon de rente. Item, aura la seigneurie, gaigepleige, jurisdiction, court et usage, tenures, rentes, faisances et redebvances, services et subjections que sont tenus faire les hommes et tenans de la sieurie de Martilly, avec le petit moulin dudit lieu de Martilly, et le droit des eaux apartenant à iceluy, et le toult suivant qu'il est porté par ledit tiers lot dessus dabté, avec les libertés de baon et moulte en quoy sont subjectz les hommes des masurss dépendantes de ladite sieurie de Martilly. Item, aura quarante sols de rente fontière ou telle qu'elle est deue à ladite sieurie, assavoir vingt solz sur le sieur de Neufville, et vingt solz sur les représentans le droit de Jeanne Cousin. Item, aura les héritages et mesnages cy après déclarés, assavoir en ladite parroisse Saint-Martin-de-Talvende, au bourg de Martilly et aux environs, tenus, mouvants et dépendans de ladite sieurie de Martilly, c'est assavoir, la maison manable de Cauville et la grange dudit lieu, les jardins où elles sont assisses, courts et yssues, la pièce du Pendant en terre labourable, avec la pièce nommée les Nouettes, le bois taillis au dessus ledit Pendant, le clos Saint-Blaize, et une petitte portion de terre buttante audit clos Saint-Blaize, et le clos de devers l'eau, la grande Crière, le clos Ferras, et le pray Burel, comme le toult ce contient, et qu'il en apartenoit audit feu sieur de Bordeaux par sondit lot. Item, aura le droit de patronnage et droit de présenter à la cure de la petitte et seconde portion de la parroisse de Coulonces, avec les honneurs, prérogatives, rentes et revenus qui en dépendent. Item, aura les honneurs, droictures, libertés, rentes, revenus — 136 — et tenures apartenant à ladite baronnie à cause des fiefs de la terre et sieurie de Vaudry, du fief de Villiers en la parroisse de Cottun, et du fief de la Carbonnière en Champrepus. Et demeureront tous les héritages contenus en cedit lot tenus d'iceluy. Et auront chacun desdits lots droit de jurisdiction, et usage, gaigepleige, ellection de prévosts en tant que ce qui despend dudit trait de la Cour. Et pour ce qui est tenu de la verge de Saint-Manvieu, le prévost fieffé de ladite verge sera tenu faire les charges qui luy seront chargées et commandées par chacun desdits lots. Et poura cedit lot faire, édiffier et bastir sur sondit lot en ladite baronnie un coulombier ou fuye. Et ne demeure l'un lot, etc. Et s'il demeure, etc.. Et auront chacun desdits lots, etc. Et contriburont chacun desdits lots par moictié, etc. Et payra et admortira, comme devant est dit, le premier lot, etc. Item, payra le dit premier lot, etc. Comme aussi le second lot, etc. Aussi paira, etc. Et seront tenus, etc. Et saouf leur rester, etc. Ces présens lots et partages ont esté baillez par noble homme Jacob de Guillebert, sieur de la Rivière, et damoiselle Jeanne de Guillebert, sa niepce, héritiers de feue damoiselle Jeanne de Bordeaux, à noble homme François d'Assy, sieur du lieu, et baron de Coulonces, pour iceux veoir et procéder à la choisie de l'un d'iceux et l'autre demeurer par non choix ausdits de Guillebert, et à cette fin les mettre devant les tabellions pour iceux délivrer aux parties dans huictaine de ce jour. Fait aujourd'huy, quinziesme jour d'octobre l'an mil six cens dix, laditte damoiselle stipullée par Robert Forget. Signez J. de Guillebert et Forget, chacun un seing. Et au dessoubz est escrit Ledit sieur d'Assy, ayant veu les présens lots cy devant escrits, avant que procéder à la choisie d'iceux, a demandé exprès estre réservé aux clauses cy après escrittes où il n'entend estre préjudicié par le moien de ladite choisie. — 137 — Premièrement, qu'ils n'ont point mis dans chacun des lotz qui sera subject d'entendre en droit soy à l'acquit de l'arrièreban et autres droitz fontiers ou centiers deubz à cause d'iceluy partage. Plus, qu'il n'est point faict mention que les fermiers, qui jouissent dudit domaine et autres despendances du fonds desdits partages, continuront leurs baux afferme jusques à la fin, nonostant lesdits lotz et choisie d'iceux. Plus, qu'il soit réservé à s'y pourvoir par dérogeance à l'accord par luy fait avec ledit feu sieur de Bordeaux touchant la rescompence de ce que la dame douairière de Coulonces tient à droit et ocoupe de son héritage et partage, pour ce que le sieur d'Assy s'arresta à la faveur personnelle dudit feu sieur de Bordeaux à beaucoup moindre rescompence que ce qui luy appartient pour l'occupation dudit douaire, et auquel accord partant il n'entend plus continuer, ains le faire continuer sur lesdits sieurs cohéritiers telle rescompence qui luy peult apartenir pour cella. Plus, ledit sieur d'Assy se réserve aussi à se faire paier par rescompence et aultrement de plusieurs demandes qu'il a à faire sur ce en vertu d'obligations et promesses dudit feu sieur de Bordeaux. Plus, se réserve à demander sa part des deniers de la vente faite par ledit feu sieur de Bordeaux de la maison de Rouen, et des intérestz deubz d'iceux deniers, depuis le déceds dudit sieur. Plus, se réserve aussy à demander part comme d'acquest en bourgeoisie en ce qui est du fief et sieurie d'Estouvy, sellon le procedz qui en est pendant. Plus, se réserve aux fins du procedz entre les parties, ses cohéritiers, sur le soustien par luy fait qui n'est point subject entrer en paiment par contribution ny aultrement des corps ny arrérages des rentes hipotèques de l'acquit desquelles ledit sieur de Bordeaux s'estoit chargé par son lot, pour les raisons desjà emploiées et instructions que ledit sieur d'Assy a produittes vers la Cour. Plus, se réserve entrer en conférence de contre pour se faire paier par rescompence de ce qui seroit trouvé que lesdits sieur et damoiselle ses cohéritiers ou autres pour eux auraient racueilly plus que luy des fruictz et chosses dépendentes de ladite succession et des dégradations que on y auroit faictes. — 138 — Plus, soustient que le tenant du second partage ne se poura califier baron de Coulonces aultrement que par l'adjection de quelque qualité tirée du nom d'une des masures ou aultrement, en sorte que la confugion de cette dénomination ne puisse tourner au préjudice de cette qualité qui apartient purement et simplement audit sieur d'Assy, cohéritier aisney. Lesquels sieur de la Rivière, de Guillebert et Robert Forget se sont réservé de leur deffence au contraire. Et suivant les réservations dessusdites, le sieur d'Assy a procédé à la choisie desdits lots, ce qui n'auroit fait aultrement ; et suivant ce, a déclaré prendre et choisir le second lot desdits lotz, et laisser pour non choix le premier lot desdits lots audit sieur de la Rivière et Forget, pour eux et oudit nom desquelz lotz chacun d'eux se sont tenus à contents, bien lothis et partagés, et consenty eux en aller à la possession et jouissance chacun de son loth aux charges et conditions contenues en iceux ; la procuration duquel Robert Forget est incérée au bas de ce présent. Lesquels lots ont esté signés et aprouvés, instance desdits sieur de la Rivière et Forget, vertu de ladite procuration, par Jacques Euldes et François Champion, escuier, tabellions royaux à Vire, aujourd'huy dix-neufvième jour d'octobre mil six cens dix ; présens, honnête homme Jullien Laisney, hoste de la Croix Blanche, et Jean Signot, demeurant à Vire, tesmoins ; la minutte signée des parties, tesmoins et tabellions, suivant l'ordonnance, estant au registre, pour leur deceds estant à présent en la garde de Bertrand Euldes, cy après à la fin signé. Et de laquelle procuration la teneur ensuit A suivre. V. BOURRIENNE Compagnon de Gaule La question de ce Compagnon de Gaule » capitaine de Vire, qui, le 2 février 1418, rendit cette ville au duc de Glocester, 1 a fortement excité la sagacité des écrivains régionaux. Dubourg d'Isigny 1 voit dans cette dénomination des mots insolites et bizarres » qui ne figurent dans aucun dictionnaire de noblesse. Et, par un ingénieux système de déductions, il démontre que Gaule vient de Gallois, que les Gallois étaient les ennemis des Anglais, et que les Français, qui avaient combattu avec les Gallois contre l'Angleterre, s'honoraient fort de ce titre. D'où cette conclusion C'était, selon toute apparence le nom commun de quelque association anti-anglaise, sous lequel se voilait au besoin le nom patronymique. » Le surnom de Compagnon Gallois » se retrouve plusieurs fois dans les Vaux de Vire du vieux poète Olivier Basselin ... Je luy payay chopine Quand il sçut mon origine Que j'estois Virois Et compagnon Gallois De bon vin payez chopeine C'est bon loyer pour la peine De tout bon Virois Et compagnon Gallois. Cette expression employée comme refrain dans la joyeuse chanson du barbier semble bien synonyme de gai compagnon ». D'après le Glossaire de Ducange, ce. mot dérive du celtique 1 DTTBorjBG-D'IsiGire Hittoke may^re de la ville et dit cMteau de Vire. Mém. des Antiq. de Norm., t. X, p. 5»3. — 140 — armoricain gallu qui signifie puissance, valeur, et d'où nous avons tiré le qualificatif gaillard. Au xiv" siècle, Eustache Deschamps écrivait Faictes debvoir, plourez gentils Galois. » M. Charma, éditeur des Rôles de Bréquigny, trouve ingénieuse l'hypothèse de Dubourg, mais la juge inadmissible. Il invoque une preuve historique. La Chronique de Charles VI, par les religieux de Saint-Denis, cite un Jean de Gaules, gouverneur d'Orléans en 1405, qualifié de strenuus miles », qui se distingua, l'an 1411, parmi les chefs influents du parti Armagnac et, en 1415, à la bataille d'Azincourt. 1 Il en conclut que oe Jean de Gaules, gouverneur d'Orléans en 1405, est le même homme que le capitaine de Vire de 1418. Armand Gasté 2 accepte non sans hésitations l'opinion de Charma, et M. Hunger démontre que l'identification des deux personnages est impossible. Pierre de Mornay le Jeune, sire de Gaule, dit Gauluet, était encore gouverneur d'Orléans au mois de février 1418, date de la capitulation de Vire il ne vendit son office que le 17 mars suivant à André le Marchant, chambellan du roi. 3 A cette objection déjà péremptoire s'en ajoutent plusieurs autres. Le gouverneur d'Orléans est qualifié miles », le capitaine de Vire s'intitule écuier armiger ». Chez le premier, de Gaule » était un titre seigneurial, venant d'un fief ; chez le second c'était un nom patronymique. L'un se prénommait Pierre, l'autre Jean. Une pièce authentique de la collection Mancel, à la Bibliothèque de Caen ms. 27, dos. 26 tranche définitivement la question en nous montrant que Jean de Caulières, capitaine et garde du chastel et ville de Vire », visite et accepte, le 31 décembre 1416, les réparations faites au château. A tous ceux qui ces présentes lettres verront, Jehan de Cau lières, escuier, seigneur de Feugeray, cappitaine et garde du Jieuje Condé Monographie de l'Hospice suite 107 •• VAL. BOURRIKNNE. — Les Seigneurs de Coulonces suite n5 FRÉDÉRIC Aux. — Compagnon de Gaule 139 IKAN ROBERT. — Bois-Nantler 141 i PRIX DU NUMÉRO 3 fr. MORTAIN Imprimerie GABRIEL LETELLIER Grande-Rue, près l'Eglise 1933 Octobre-Décembre 1932. 15e année. Revue Historique, Scientifique, Artistique et Littéraire BUI_L_ECTIIN DE LA SOCIÉTÉ DES AMIS DU PAYS VIROIS • p»g JEAN ROBERT. — Bois-Nantier suite ; 145 CHARLES TIRARD. — Il 1? a cinquante ans... au Pa^s Virois i53 EM. HALBOUT. — Le Vieuje Condé "Monographie de l'Hospice suite et fin 158 Visites Officielles 173 Bibliographie 186 PRIX DU NUMÉRO 3 fr. MORTAIN Imprimerie GABRIEL LETELLIER Grande-Rue, près l'Eglise 1933 Les articles publiés dans la revue locale Au Pays Virois'» ' restent sous la responsabilité UNIQUE et ABSOLUE de leurs auteurs. 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Le vcde ï<- plus simple s i ' coûteux esî r^Mi-?- -neiU o;;- ;hènoe postal i'O fr Sûj RC' iolft, à reorr-^o de M, Emile RUZE, rr;.-oriii- oc ;;; Société. A. I". \ —- Aieiirs son nom très lisiblement et son adresse exaeie. Les abonnements et. les articles concernant, la Rédaction sont reçus A Saint-Murtin-de-Talle-vende, Manoir ibi Cerisier, René PICARD, président de la Société, loiKtateurde. ïa révise. A Vire . chez M. Charles TIRARO. -Ruelle de Cousu- Rue des Cordelicrs, A L'IMPRIMERIE du Bulletin. Maison G. LETELLIER. Cramle-Rue, MORTAIN ManchC; Le Bulletin Au Paijs .'?