Lecours de l'euro a chuté en Algérie, aujourd'hui, mardi 21 septembre 2021, à la Banque centrale d'Algérie et au marché (noir) parallÚle. Le cours de l'euro à la Banque centrale d'Algérie a atteint 160,30 dinars à l'achat, et 160,34 dinars à la vente, et le cours a chuté sur le marché noir pour enregistrer 210,06 dinars à l'achat, et 213,40 dinars à la vente.
DevisesAlgĂ©rie : cours du dinar algĂ©rien sur le marchĂ© noir. RĂ©daction - il y a 2 ans . Taux de change du dinar algĂ©rien sur le marchĂ© noir â 24 septembre 2020. Quel est le taux de change de lâeuro face en dinar algĂ©rien sur le marchĂ© noir ? Que vous soyez en AlgĂ©rie, en France, au Canada, aux Etats-Unis, Retrouvez ici les cours du dinar algĂ©rien face aux principales
Devisesâ Le taux de change de lâEuro face au dinar algĂ©rien a connu une nouvelle hausse, ce dimanche 7 aout, sur le marchĂ© noir des Devises AlgĂ©rie 1 mois ago Le FMI sâintĂ©resse au marchĂ© noir des devises en AlgĂ©rie : un prĂ©alable Ă une
WRsM37. Suivre Suivie Ne plus suivre Suivre Suivie Ne plus suivre Suivre Suivie Ne plus suivre Suivre Suivie Ne plus suivre Suivre Suivie Ne plus suivre Suivre Suivie Ne plus suivre Bonjour, je ne reviens pas sur le schĂ©ma passĂ© qui nous montrait clairement le supercylc 1-5. Les derniers Ă©vĂšnements proposait donc un enchainement ABC assez net. j'essaie de publier le visu si j' arrive. ConcrĂštement ce supercycle est pour moi complet. Ce qui nous fait entrevoir un nouvel enchainement 1-2-3-4-5. Chose assez plosible au vus du rebond en court... Si bougie de 2 heures ferme au dessus de la ligne en pointillĂ©. On peut ĂȘtre long jusqu'Ă la prochaine resistance Logique ? Petite sortie de triangle ascendant et double support. Support de la ligne oblique et support de la ligne de horizontale de 19750 euros Il va falloir attendre maintenant quelques mois que la volatilitĂ© se calme avant que ça reparte Bonjour, Je vends mes Bitcoin contre des euros sur la base d'un principe juste. N'hĂ©sitez pas. Bonjour Ă tous, Mon entreprise voudrait crĂ©er un service d'Ă©change avec pour particularitĂ©, des frais de % limitĂ©s Ă 5 ⏠max par transaction. Cette idĂ©e plairait elle Ă quelqu'un ? Merci de donner votre avis. Cordialement Bonjour Voici mon Trade en cours en cours Analyse Technique en Vagues dâEliott & Fibonacci. Plan de Trading SpeÌculeÌ Bon trade!!! IMPORTANT Mes analyses ne sont que mon point de vue du marcheÌ, il ne faut pas prendre ce que j'eÌcris comme conseil financier et en aucun cas je ne serai responsable de vos deÌcisions par rapport aÌ vos prises de positions sur le... Analyse des diffĂ©rents cours du bitcoin contre des devises. On remarque des bougies trĂšs diffĂ©rentes selon la devise, on peut classer les devises en deux catĂ©gories - Devise refuge EUR / CHF / USD, malgrĂ© une inflation trĂšs Ă©levĂ©e de l'Euro et de l'USD suite Ă l'augmentation exponentielle de masse monĂ©taire. Cette inflation est trĂšs faible par rapport au... Sur le cour terme, le RSI est trĂ©s proche des 50, la MAD est en positif, c'est bien parti pour monter = Bonjour, Moins de 2 jours avant la clĂŽture mensuelle, j'ai espoir de voir la 1ere bougie verte depuis le Bottom = En plus de ça, et mĂȘme en cas de bougie rouge, ce Dojy n'indiquerai pas un retournement de la tendance? Je vois ici l'occasion de prendre position, de maniĂšre beaucoup plus sereine = Vos avis plus expĂ©rimentĂ©s mâintĂ©ressent beaucoup a ce sujet = Le marchĂ© du BTC/EUR Ă©tait haussier apres il est rentrĂ© dans une zone d'accalmie,une cassure de cette zone a eu lieu vers la baisse qui Ă©tait freinĂ©e vite fait. Le marchĂ© n'arrive pas Ă casser la rĂ©sistance au niveau Les deux moyenne mobile sont situĂ©es toujours en dessous du marchĂ© formant ainsi une rĂ©sistance .Le volume de son tour est important par... Il est fortement recommandĂ© d'acheter avec une probabilitĂ© de gain de 95%.Le grand volume acheteur, l'emplacement de la tendance en dessus de la moyenne mobile ainsi que la cassure de la zone de consolidation prouve une hausse brutale du btceur. Le BTCEUR fera une explosion acheteuse confirmĂ© par le grand volume et la cassure de la zone consolidation! Aucun signe pour l'instant d'un chemin plutĂŽt qu'un autre Zone de compression sur un niveau de support, rebond sur la moyenne mobile, trade Ă petit risque, Ă vous de voir! depuis le 21 octobre, le marchĂ© est en baisse. celle ci s'accentura dans les jours Ă venir compte tenue du pullback sur le canal baissier observĂ© en 53278,97. je recommande de rester en vente si le marchĂ© ne casse pas avec force la resistance de 54938,61 cette analyse n'engage que moi. since October 21, the market has been declining. this will become more... forte impulsion haussiĂšre+cassure du range avec force+canal haussier. il faut envisager ici une hausse du marchĂ© qui pourrait faire un pullback sur le range pour remonter plus haut. une cassure du range par le bas pourrait faire descendre le marchĂ© jusqu'Ă 50946 oĂč un nouveau scenario peut se produire . cette analyse n'engage que moi. strong bullish impulse +... Possible impulsion du bitcoin vers les 50K avant chute
Alger, janvier 2008. Pour trouver la maison oĂč habite CĂ©cile Serra, il vaut mieux ne pas se fier aux numĂ©ros dĂ©sordonnĂ©s de la rue. En revanche, demandez Ă nâimporte quel voisin Mme Serra ? Câest facile, câest la maison avec les orangers et la vieille voiture ! » CĂ©cile Serra reçoit chaque visiteur avec une hospitalitĂ© enjouĂ©e. Dans son jardin magnifiquement entretenu par M. Mesaour, son voisin, trĂŽne la carcasse rouillĂ©e dâune Simca Aronde modĂšle 1961. Ah ! On en a fait des balades dans cette voiture avec mon mari ! Tous les week-ends, on partait Ă la pĂȘche avec un groupe dâamis ; il y avait M. GabriĂšre et M. Cripo, avec leur femme. Jusquâen 1981. Puis mon mari a commencĂ© Ă ĂȘtre fatiguĂ©. Mais du bon temps, on en a eu ! » A Ă©couter les rĂ©cits de cette dĂ©licieuse dame de 90 ans Ă lâesprit vif et plein dâhumour, on aurait presque lâimpression que la rĂ©volution » de 1962 nâa guĂšre changĂ© le cours de son existence de modeste couturiĂšre du quartier du Golf, Ă Alger. Et pourquoi voulez-vous que ça ait changĂ© quelque chose ? vous apostrophe-t-elle avec brusquerie. JâĂ©tais bien avec tout le monde. Les AlgĂ©riens, si vous les respectez, ils vous respectent. Moi, jâai jamais tutoyĂ© mon marchand de lĂ©gumes. Et aujourdâhui encore, je ne le tutoie pas. » La grand-mĂšre maternelle de CĂ©cile Serra est nĂ©e Ă Cherchell, en 1858. Son pĂšre, tailleur de pierre, a dĂ©mĂ©nagĂ© Ă Alger dans les annĂ©es 1920. Il a fait construire cette petite maison en 1929 et, depuis, je nâen suis jamais partie. » Comment se fait-il quâelle nâait pas quittĂ© lâAlgĂ©rie en 1962 ? Mais pourquoi serais-je partie ? Ici, câest notre pays. Tout est beau. Il y a le soleil, la mer, les gens. Pas une seconde je nâai regrettĂ© dâĂȘtre restĂ©e. » Son mari, ValĂšre Serra, Ă©tait tourneur dans une entreprise pied-noire 1. Pendant la guerre, il se dĂ©plaçait souvent pour vendre des produits. Il disait Ă nos voisins [arabes] âJe vous laisse ma femme et mon fils !â Et il ne nous est jamais rien arrivĂ©. Sauf quand y a eu lâOAS [Organisation armĂ©e secrĂšte] 2. La vĂ©ritĂ©, câest que câest eux qui ont mis la pagaille ! Mais âLa valise ou le cercueilâ, câest pas vrai. Ma belle-sĆur, par exemple, elle est partie parce quâelle avait peur. Mais je peux vous affirmer que personne ne lâa jamais menacĂ©e. » En 1962, les ateliers oĂč travaillait ValĂšre ont Ă©tĂ© liquidĂ©s, et il a pris sa retraite. CĂ©cile a continuĂ© sa couture. En 1964, avec lâAronde, on est partis faire un tour en France. Pour voir, au cas oĂč... A chaque fois quâon rencontrait des pieds-noirs, quâest-ce quâon nâentendait pas ! âComment ! Vous ĂȘtes toujours lĂ -bas ! Vous allez vivre avec ces gens-lĂ !â Alors on sâest dĂ©pĂȘchĂ©s de rentrer chez nous. » CĂ©cile Serra fait partie des deux cent mille pieds-noirs qui nâont pas quittĂ© lâAlgĂ©rie en 1962 3. Etonnant ? Non, tout Ă fait logique. Comme le souligne Benjamin Stora, un des meilleurs historiens de lâAlgĂ©rie, depuis quâils sont rentrĂ©s en France, les rapatriĂ©s ont toujours cherchĂ© Ă faire croire que la seule raison de leur dĂ©part Ă©tait le risque quâils couraient pour leur vie et celle de leurs enfants. Et quâils avaient donc nĂ©cessairement tous Ă©tĂ© obligĂ©s de partir. Or cela ne correspond que trĂšs partiellement Ă la rĂ©alitĂ© 4 ». Jean-Bernard Vialin avait 12 ans en 1962. Originaire de Ouled Fayet, petite commune proche dâAlger, son pĂšre Ă©tait technicien dans une entreprise de traitement de mĂ©taux et sa mĂšre institutrice. Ancien pilote de ligne Ă Air AlgĂ©rie, il nous reçoit sur son bateau, amarrĂ© dans le ravissant port de Sidi Fredj ex-Sidi-Ferruch, Ă lâouest dâAlger. Mes parents appartenaient Ă ceux quâon appelait les libĂ©raux. Ni engagĂ©s dans le FLN [Front de libĂ©ration nationale] ni du cĂŽtĂ© des partisans jusquâau-boutistes de lâAlgĂ©rie française. Juste des gens, malheureusement trĂšs minoritaires, qui refusaient dâaccepter le statut rĂ©servĂ© aux âmusulmansâ et les injustices incroyables qui en rĂ©sultaient. On sâimagine mal aujourdâhui Ă quel point le racisme rĂ©gnait en AlgĂ©rie. A Ouled Fayet, tous les EuropĂ©ens habitaient les maisons en dur du centre-ville, et les âmusulmansâ pataugeaient dans des gourbis, en pĂ©riphĂ©rie. » Des habitations prĂ©caires faites de murs en roseau plantĂ©s dans le sol et tenus entre eux par des bouts de ficelle, sur lesquels reposaient quelques tĂŽles ondulĂ©es en guise de toiture. Ce nâĂ©tait pas lâAfrique du Sud, mais presque. » En janvier 1962, une image sâest gravĂ©e dans les yeux du jeune garçon. CâĂ©tait Ă El-Biar [un quartier des hauteurs dâAlger]. Deux Français buvaient lâanisette Ă une terrasse de cafĂ©. Un AlgĂ©rien passe. Lâun des deux se lĂšve, sort un pistolet, abat le malheureux, et revient finir son verre avec son copain, tandis que lâhomme se vide de son sang dans le caniveau. AprĂšs ça, que ces mecs aient eu peur de rester aprĂšs lâindĂ©pendance, je veux bien le croire... » Pour ses parents, en revanche, il nâa pas Ă©tĂ© question une seconde de partir. CâĂ©tait la continuitĂ©. Ils avaient toujours dĂ©sirĂ© une vraie Ă©galitĂ© entre tout le monde, ils Ă©taient contents de pouvoir la vivre ». En septembre 1962, ses deux mille EuropĂ©ens ont dĂ©sertĂ© Ouled Fayet, sauf les Vialin. Les petites maisons coloniales se sont retrouvĂ©es rapidement occupĂ©es par les AlgĂ©riens des gourbis alentour â ce qui est tout Ă fait naturel », prĂ©cise lâancien pilote. Sa mĂšre rouvre seule lâĂ©cole du village. DĂšs 1965, la famille acquiert la nationalitĂ© algĂ©rienne. Et finalement, je me sens algĂ©rien avant tout. A Air AlgĂ©rie, ma carriĂšre sâest dĂ©roulĂ©e dans des conditions parfaitement normales ; on mâa toujours admis comme Ă©tant dâune autre origine, mais sans faire pour autant la moindre diffĂ©rence. » AndrĂ© Bouhana, lui non plus, nâa jamais craint de demeurer lĂ . Jâai grandi Ă Ville Nouvelle, un des quartiers musulmans dâOran. Je parlais lâespagnol, comme mes parents, mais aussi lâarabe dialectal, puisque tous mes copains Ă©taient arabes. Ce nâest pas comme les EuropĂ©ens qui habitaient le centre-ville. Donc, au moment de lâindĂ©pendance, pourquoi jâaurais eu peur ? » Aujourdâhui, Ă 70 ans, Bouhana habite dans une misĂ©rable maison Ă Cap Caxine, Ă lâouest dâAlger. EntourĂ© de nombreux chiens et chats, il survit grĂące aux 200 euros de lâallocation-vieillesse que dispense le consulat français Ă une quarantaine de vieux pieds-noirs sans ressources. Mais, surtout, jâai des amis algĂ©riens, des anciens voisins, qui vivent en France, et qui mâenvoient un peu dâargent. » Et sa famille rapatriĂ©e ? Vous rigolez ! Pas un euro ! Ils ne me parlent plus. Ils ne mâont jamais pardonnĂ© de ne pas avoir quittĂ© lâAlgĂ©rie. » Et puis, il y a FĂ©lix Colozzi, 77 ans, communiste, engagĂ© dans le maquis aux cĂŽtĂ©s du FLN, prisonnier six ans dans les geĂŽles françaises dont la terrible prison de LambĂšse, prĂšs de Batna, devenu ingĂ©nieur Ă©conomiste dans des entreprises dâEtat. Et AndrĂ© Lopez, 78 ans, le dernier pied-noir de Sig anciennement Saint-Denis-du-Sig, Ă cinquante kilomĂštres dâOran, qui a repris lâentreprise dâolives créée par son grand-pĂšre, et qui y produit Ă prĂ©sent des champignons en conserve. Et le pĂšre Denis Gonzalez, 76 ans, Ă lâintelligence toujours trĂšs vive, vrai pied-noir depuis plusieurs gĂ©nĂ©rations », qui, dans le sillage de Mgr Duval, le cĂ©lĂšbre Ă©vĂȘque dâAlger honni par lâOAS, a choisi de rester au service du peuple algĂ©rien ». Et mĂȘme Prosper Chetrit, 78 ans, le dernier juif dâOran depuis la mort de sa mĂšre, qui rappelle que trois mille juifs sont demeurĂ©s Ă Oran aprĂšs 1962 », et que, pour eux, la situation nâa commencĂ© Ă se dĂ©tĂ©riorer quâĂ partir de 1971, quand les autoritĂ©s ont confisquĂ© la synagogue pour la transformer en mosquĂ©e, et que le dernier rabbin est parti. Mais moi, prĂ©cise-t-il, tout le monde sait que je suis juif, et tout le monde mâestime ». On a eu ce quâon voulait, maintenant on oublie le passĂ© et on ne sâoccupe que de lâavenir » Il Ă©tait donc possible dâĂȘtre français et de continuer Ă vivre dans lâAlgĂ©rie indĂ©pendante ? Bien sĂ»r ! », sâexclame Germaine Ripoll, 82 ans, qui tient toujours avec son fils le petit restaurant que ses parents ont ouvert en 1932, Ă Arzew, prĂšs dâOran. Et je vais mĂȘme vous dire une chose pour nous, la situation nâa guĂšre bougĂ©. Le seul vrai changement, câest quand on a dĂ» fermer lâentrepĂŽt de vin, en 1966, lorsque la vente dâalcool est devenue interdite. Mais ça ne mâa jamais empĂȘchĂ©e de servir du vin Ă mes clients. » Au fur et Ă mesure de ces entretiens avec des pieds-noirs, ou AlgĂ©riens dâorigine europĂ©enne », comme certains prĂ©fĂšrent se nommer, une nouvelle image apparaĂźt, iconoclaste par rapport Ă celle qui est vĂ©hiculĂ©e en France. LâinquiĂ©tude des EuropĂ©ens Ă©tait-elle toujours justifiĂ©e ? La question demeure difficile Ă trancher, sauf dans le cas des harkis 5. Certes, les dĂ©clarations de certains leaders nationalistes ont pu paraĂźtre inquiĂ©tantes. En premier lieu, la proclamation du 1er novembre 1954, qui affirme la volontĂ© du FLN dâĂ©riger une AlgĂ©rie dĂ©mocratique dans le cadre des principes islamiques ». Toutefois, la plupart des pieds-noirs de France semblent avoir complĂštement oubliĂ© que durant cette guerre, la direction du FLN a pris soin, Ă plusieurs reprises, de sâadresser Ă eux afin de les rassurer. Moi, je les lisais avec dĂ©lectation », se souvient trĂšs bien Jean-Paul Grangaud, petit-fils dâinstituteurs protestants arrivĂ©s en Kabylie au XIXe siĂšcle et qui est devenu, aprĂšs lâindĂ©pendance, professeur de pĂ©diatrie Ă lâhĂŽpital Mustapha dâAlger, puis conseiller du ministre de la santĂ©. Dans le plus cĂ©lĂšbre de ces appels, lancĂ© de Tunis, siĂšge du gouvernement provisoire, le 17 fĂ©vrier 1960 aux EuropĂ©ens dâAlgĂ©rie », on peut lire LâAlgĂ©rie est le patrimoine de tous .... Si les patriotes algĂ©riens se refusent Ă ĂȘtre des hommes de seconde catĂ©gorie, sâils se refusent Ă reconnaĂźtre en vous des supercitoyens, par contre, ils sont prĂȘts Ă vous considĂ©rer comme dâauthentiques AlgĂ©riens. LâAlgĂ©rie aux AlgĂ©riens, Ă tous les AlgĂ©riens, quelle que soit leur origine. Cette formule nâest pas une fiction. Elle traduit une rĂ©alitĂ© vivante, basĂ©e sur une vie commune. » La seule dĂ©ception quâont pu ressentir ceux qui ne sont pas partis est liĂ©e Ă lâobtention de la nationalitĂ© algĂ©rienne, puisquâils furent obligĂ©s de la demander, alors quâelle devenait automatique pour les AlgĂ©riens musulmans. Mais câĂ©tait en 1963, donc bien aprĂšs le grand dĂ©part des pieds-noirs. En ce qui concerne leurs biens, les EuropĂ©ens qui sont restĂ©s nâont que rarement Ă©tĂ© inquiĂ©tĂ©s. Personne ne sâest jamais avisĂ© de venir nous dĂ©loger de notre villa ! », sâexclame Guy Bonifacio, oranais depuis trois gĂ©nĂ©rations, Ă lâunisson de toutes les personnes rencontrĂ©es. Quant au dĂ©cret de nationalisation des terres, promulguĂ© en 1963 par le nouvel Etat socialiste, il nâa concernĂ© que les trĂšs gros domaines, les petites parcelles laissĂ©es vacantes, et Ă©ventuellement les terres des Français qui, bien que demeurĂ©s sur place, ont refusĂ© de prendre la nationalitĂ© algĂ©rienne. Vieille Oranaise pourtant toujours trĂšs remontĂ©e contre les AlgĂ©riens, Jeanine Degand est formelle Jâai un oncle qui possĂ©dait une trentaine dâhectares du cĂŽtĂ© de BoutlĂ©lis. En 1963, les AlgĂ©riens lui ont dit âOu tu te fais algĂ©rien, et tu gardes ta ferme ; ou tu refuses, et on te la prend.â Il avait sa fiertĂ©, il a refusĂ©, et on la lui a prise. Câest sĂ»r que, sâil avait adoptĂ© la nationalitĂ©, il lâaurait toujours. » Il nâa non plus jamais Ă©tĂ© suffisamment soulignĂ© avec quelle rapiditĂ© la paix complĂšte est revenue en AlgĂ©rie. Je suis arrivĂ© dans le pays Ă lâĂ©tĂ© 1963, raconte Jean-Robert Henri, historien Ă la Maison mĂ©diterranĂ©enne des sciences de lâhomme, Ă Aix-en-Provence. Avec ma vieille voiture, jâai traversĂ© le pays dâest en ouest, dormant dans les coins les plus reculĂ©s. Non seulement, avec ma tĂȘte de Français, il ne mâest rien arrivĂ©, mais Ă aucun moment je nâai ressenti le moindre regard dâhostilitĂ©. Jâai rencontrĂ© des pieds-noirs isolĂ©s dans leur ferme qui nâĂ©prouvaient aucune peur. » Câest vrai que, dĂšs aoĂ»t 1962, plus un seul coup de feu nâa Ă©tĂ© tirĂ© en AlgĂ©rie, affirme F. S. 6, lâun des historiens algĂ©riens les plus reconnus de cette pĂ©riode. Câest comme si, le lendemain de lâindĂ©pendance, les AlgĂ©riens sâĂ©taient dit âOn a eu ce quâon voulait, maintenant on oublie le passĂ© et on ne sâoccupe que de lâavenir.â » Marie-France Grangaud confirme Nous nâavons jamais ressenti le moindre esprit de revanche, alors que presque chaque famille avait Ă©tĂ© touchĂ©e. Au contraire, les AlgĂ©riens nous tĂ©moignaient une vĂ©ritable reconnaissance, comme sâils nous disaient âMerci de rester pour nous aiderâ ! » Finalement, on en vient Ă se demander pourquoi tant de Français dâAlgĂ©rie » ont dĂ©cidĂ© de quitter un pays auquel ils Ă©taient aussi charnellement attachĂ©s. Lorsquâon leur pose cette question, en France, ils Ă©voquent presque toujours la peur, alimentĂ©e par le climat de violence gĂ©nĂ©rale qui rĂ©gnait en AlgĂ©rie dans les derniers mois de la guerre â avec, mis en exergue, trois faits dramatiques de 1962 la fusillade de la rue dâIsly, le 26 mars Ă Alger ; le massacre du 5 juillet Ă Oran ; et les enlĂšvements dâEuropĂ©ens lire Trois Ă©vĂ©nements traumatisants ». Le dĂ©chaĂźnement de violence, fin 1961 - dĂ©but 1962, venait essentiellement de lâOAS, rectifie AndrĂ© Bouhana. A cause de lâOAS, un fossĂ© de haine a Ă©tĂ© creusĂ© entre Arabes et EuropĂ©ens, qui nâaurait pas existĂ© sinon. » Et tous dâinsister plutĂŽt sur lâextrĂȘme modĂ©ration avec laquelle le FLN a rĂ©pondu aux assassinats de lâOAS. A Arzew, se souvient Germaine Ripoll, lâOAS Ă©tait prĂ©sente, mais les AlgĂ©riens nâont jamais menacĂ© aucun Français. » Quant aux enlĂšvements deux mille deux cents EuropĂ©ens disparus entre 1954 et 1962, sur une population dâun million, un certain nombre dâentre eux Ă©taient ciblĂ©s ». Dans mon village, affirme Jean-Bernard Vialin, seuls les activistes de lâOAS ont Ă©tĂ© enlevĂ©s. » Les EuropĂ©ens ont eu trĂšs peur, analyse Stora. Mais peur de quoi ? Peur surtout des reprĂ©sailles aveugles, dâautant que les pieds-noirs savaient, et savent toujours, que le rapport entre leurs morts et ceux des AlgĂ©riens Ă©tait dâau moins un pour dix 7 ! Quand lâOAS est venue, un grand nombre dâentre eux lâa plĂ©biscitĂ©e. Ils avaient donc peur des exactions de militants du FLN, en rĂ©ponse Ă celles de lâOAS. Pourtant, une grande majoritĂ© dâAlgĂ©riens nâa pas manifestĂ© dâesprit de vengeance, et leur Ă©tonnement Ă©tait grand au moment du dĂ©part en masse des EuropĂ©ens. » Nous vivions de facto avec un sentiment de supĂ©rioritĂ©. Nous nous sentions plus civilisĂ©s » Mais, si la raison vĂ©ritable de cet exode massif nâĂ©tait pas le risque encouru pour leur vie et leurs biens, quây a-t-il eu dâautre ? Chez Jean-Bernard Vialin, la rĂ©ponse fuse La grande majoritĂ© des pieds-noirs a quittĂ© lâAlgĂ©rie non parce quâelle Ă©tait directement menacĂ©e, mais parce quâelle ne supportait pas la perspective de vivre Ă Ă©galitĂ© avec les AlgĂ©riens ! » Marie-France Grangaud, fille de la bourgeoisie protestante algĂ©roise dâavant 1962, devenue ensuite directrice de la section sociale Ă lâOffice national algĂ©rien des statistiques, tient des propos plus modĂ©rĂ©s, mais qui vont dans le mĂȘme sens Peut-ĂȘtre que lâidĂ©e dâĂȘtre commandĂ©s par des Arabes faisait peur Ă ces pieds-noirs. Nous vivions de facto avec un sentiment de supĂ©rioritĂ©. Nous nous sentions plus civilisĂ©s. Et puis, surtout, nous nâavions aucun rapport normal avec les musulmans. Ils Ă©taient lĂ , autour de nous, mais en tant que simple dĂ©cor. Ce sentiment de supĂ©rioritĂ© Ă©tait une Ă©vidence. Au fond, câest ça la colonisation. Moi-mĂȘme, jâai dĂ» faire des efforts pour me dĂ©barrasser de ce regard... » Entre 1992 et 1993, la chercheuse HĂ©lĂšne Bracco a parcouru lâAlgĂ©rie Ă la recherche de pieds-noirs encore vivants. Elle a recueilli une soixantaine de tĂ©moignages, dont elle a fait un livre, LâAutre Face EuropĂ©ens » en AlgĂ©rie indĂ©pendante 8. Pour cette chercheuse, la vraie raison du dĂ©part vers la France se trouve dans leur incapacitĂ© Ă effectuer une rĂ©version mentale. Les EuropĂ©ens dâAlgĂ©rie, quels quâils soient, mĂȘme ceux situĂ©s au plus bas de lâĂ©chelle sociale, se sentaient supĂ©rieurs aux plus Ă©levĂ©s des musulmans. Pour rester, il fallait ĂȘtre capable, du jour au lendemain, de partager toutes choses avec des gens quâils avaient lâhabitude de commander ou de mĂ©priser ». La rĂ©alitĂ© offre des cas parfois surprenants. Certains des pieds-noirs rencontrĂ©s en AlgĂ©rie tiennent encore des propos colonialistes et racistes. Sâils sont encore lĂ , câest autant pour protĂ©ger leurs biens appartements, immeubles, entreprises que parce que lâAlgĂ©rie, câest [leur] pays ». ConsĂ©quence logique de ces diffĂ©rences de mentalitĂ© la plupart des pieds-noirs demeurĂ©s au sud de la MĂ©diterranĂ©e nâont que trĂšs peu de contacts avec ceux de France. En 1979, Ă la naissance de ma fille, dont la mĂšre est algĂ©rienne, je suis allĂ© en France, se souvient Jean-Bernard Vialin. Dans ma propre famille, on mâa lancĂ© âQuoi ! Tu vas nous obliger Ă bercer une petite Arabe ?â » Lorsquâil est en France, Guy Bonifacio Ă©vite de rencontrer certains rapatriĂ©s Ils nous considĂšrent comme des collabos, constate-t-il avec un soupir. Combien de fois ai-je entendu âComment tu peux vivre avec ces gens-lĂ , ce sont des sauvages !â » NĂ©anmoins, Marie-France Grangaud amorce un sourire Depuis quelques annĂ©es, de nombreux pieds-noirs reviennent en AlgĂ©rie sur les traces de leur passĂ©. LâĂ©tĂ© dernier, lâun dâeux, que je connaissais, mâa dit en repartant âSi jâavais su, je serais peut-ĂȘtre restĂ©.â »
lundi 24 aoĂ»t 2020 DerniĂšre mise Ă jour le Lundi 24 AoĂ»t 2020 Ă 1023 Plusieurs Ă©conomistes mettent en garde contre la probable explosion de la paritĂ© euro/dinar dĂšs lâouverture des frontiĂšres et prĂ©viennent quâun taux de 250 pour 1 est une rĂ©elle possibilitĂ©. Pour rappel, le cours actuel est de 152 pour 1. Plusieurs facteurs plaident pour cette dâabord, lâabsence des immigrĂ©s qui alimentent habituellement le marchĂ© en devises fraĂźches en pĂ©riode estivale provoque mĂ©caniquement une baisse considĂ©rable de lâoffre. Ensuite, la possibilitĂ© quâun vaccin contre le COVID19 soit trouvĂ© Ă court ou moyen terme entraĂźnera une reprise brusque des voyages et de lâĂ©conomie avec pour corollaire une forte demande sur la monnaie europĂ©enne et une offre insuffisante Ă la satisfaire. Enfin lâeffondrement du dinar dans les transactions officielles va comme il se doit ĂȘtre rĂ©percutĂ© sur le marchĂ© noir, dâautant que dans un contexte de crise globale, la valeur de la monnaie est directement un moyen dâĂ©valuation de la santĂ© Ă©conomique du pays Ă©metteur. Sachant que dans le pays, le marchĂ© noir des changes est utilisĂ© quotidiennement par les citoyens actifs, les consĂ©quences seraient dramatiques, dâautant que lâon estime Ă 8 milliards annuels les sorties de devises fortes du pays. AnalyseEconomique Economie Finance ALGERIE